Notre sort et celui des générations qui nous succèdent est inscrit dans ces quelques mots. Il ne s'agit pas d'essayer de regarder dans une boule de cristal, fût-elle celle de la très sérieuse et très scientifique discipline qu'est la prospective.
Il s'agit de ce que nous allons faire d'un héritage, avec son actif et son passif. Il s'agit de notre capacité de transformer sans délaisser... D'aller dénicher ce qui éclaire, d'écarter ce qui occulte, de renverser, de culbuter ce qui doit l'être afin que respire ce à quoi on aspire, de nous libérer de ce qui oppresse tout en libérant le message lui-même de ce qui le leste, en l'amenant à renouer avec l'inapparent et le précieux qui se cache en lui.
L'islam accomplit peut-être sa mue actuellement à la faveur de son épreuve démocratique, n'en déplaise à une pensée de gauche qui ne conçoit elle-même sa survie que sur les ruines des religions.
Mais la grande explication théologique est encore en attente, qui fera que l'islam, de corps malade, deviendra le nouvel athlète du monde, par sa sagacité herméneutique, ou par son herméneutique faite sagacité.
C'est ça ou l'extinction, ça ou la désertion, ça ou l'abandon d'un passé avec tous ceux qui le peuplent et qui sont nos ancêtres.