Il m'est arrivé de dire que notre malheur vient tout entier d'avoir étouffé l'herméneutique sous le poids de l'exégèse.
Nous avons besoin aujourd'hui d'une puissance herméneutique, qui donne du sens à ce qui survient, par-delà l'écrit. Comme par exemple le fait que la consultation lancée par le président soit largement boudée par nos concitoyens : il y a là un sens qui précède, par-delà celui des réponses données aux différentes questions par les personnes qui ont participé.
Et ce sens premier est à relever selon la rigueur d'un savoir-faire qui a ses règles. Ce sont les règles de l'art : elles s'imposent à nous dès lors que nous tenons à ce que notre interprétation ne soit pas l'expression d'une volonté subjective éprise d'elle-même et qui cherche à imposer son point de vue au reste du monde. Car l'herméneutique est un art : l'art d'interpréter.