Les souverainistes, les nationalistes, les populistes dévastés, les césaristes fous

Les souverainistes, les nationalistes, les populistes dévastés, les césaristes fous, les présidentialistes extrêmes n'ont aucune intention de restaurer la démocratie, ils visent à s'en emparer pour la défigurer.

Néanmoins et pour cette raison même, il reste le devoir de s'opposer au despotisme : à l'oriental et à l'occidental. Et donc il reste la nécessité de réaffirmer l'opposition entre despotisme et liberté, de continuer à la prendre comme critère de jugement et de choix de terrain, même face à la nouvelle guerre.

Ainsi le paradigme de ce que j'ai proposé d'appeler le « pouvoir singulier » est venu s'imposer de fait et partout, indépendamment des normes constitutionnelles en vigueur dans chaque lieu-pays, destinées non pas tant à remplacer formellement mais supprimer de fait le "pouvoir pluriel" des organes collégiaux élus, que la modernisation politique avait placé au centre des institutions dans de nombreuses parties du monde.

En d'autres termes le "leaderisme" est devenu le phénomène politique universel du temps global. Le pouvoir politique est redevenu un pouvoir éminemment monochromatique, comme au temps des tyrannies grecques archaïques, des empereurs romains, des monarchies absolues modernes, des césarismes, des bonapartismes et des dictatures charismatiques des temps les plus proches.

Dans les régions du monde où l'histoire contemporaine a permis au modèle de l'État représentatif aux pouvoirs divisés de s'installer ( le pouvoir collégial) , le pouvoir singulier s'affirme avec une constitution inchangée, à travers un large éventail de mesures visant à affaiblir les parlements et à renforcer les gouvernements, et à induire le mouvement progressiste vers la réduction de la dialectique politique à la lutte pour l'investiture du chef.

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