Les élections législatives sont terminées et le mascara dérape sur les joues des fêtards. Un drôle de paroissien dans ces tristes festivités : l'abstentionniste !
Remercions la classe politique d'avoir réussi par son irresponsabilité chronique à dissuader les électeurs de se rendre aux urnes pour contribuer un peu à l'équilibre d'un pays qu’ils démolissent comme on explose des barres d'immeubles dans les ghettos. Réalisant qu'on les prend pour des palombes à l'ouverture de la chasse, les électeurs ont préféré le silence à la foire !
Avec une très faible participation (on parle de record historique), la République bananière de Macron peut se réjouir d'avoir fait du parti de Marine Le Pen une « force qui compte » dans l'hémicycle. De Mitterrand à Macron, en passant par Hollande, cet animal torve sous une bonhommie trompeuse, la « gauche » usurpatrice a réussi à donner vie à ce qui n'était considéré depuis des décennies que comme le très heureux « variant » Le Pen. Combien d’escrocs doivent leurs élections à ce « variant »?
L'intérêt électoral est si faible que bientôt seules les familles des candidats iront aux urnes voter pour leurs champions. Il devient évident que les candidats ayant une famille nombreuse auront des chances d'avoir un siège. Pas grave s'ils n'ont pas de programme. Rien n'est plus facile que de le concevoir en quelques traits de stylo bille.
Exemple : Vous prenez le catalogue de plusieurs supermarchés, vous comparez les prix, vous supprimez les plus élevés et vous alignez vos promesses sur ceux de l'étagère du bas avec les produits de l'étagère du haut. Vous imprimez le tout et vous diffusez intensivement, le tout financé par un ou plusieurs milliardaires, à qui vous renverrez l'ascenseur une fois élu. Votre adversaire criera partout où on lui donnera rarement l’occasion : « C'est un mensonge ! », personne ne l'entendra. N’ayez pas de scrupules à surenchérir, si nécessaire, surtout si vous savez que vos propositions sont utopistes. L'utopie a toujours été porteuse dans le registre éprouvé de l'entubage.
N'hésitez pas à mettre le paquet, car plus c’est gros plus ça passe ! Pensez à la toute récente et toujours en vigueur dictature des blouses blanches via le Covid 19 où il se trouvait toujours un malin pour travestir la vérité et des crétins pour le croire.
Macron est très contrarié en son palais et certains s'en frottent les mains. Moi aussi, mais sans plus. Je l'imagine avec sa tronche de cake et sans perruque, se blanchissant les narines dans un fauteuil trop grand pour lui, ruminant du sordide, en songeant aux prochaines tractations avec les collabos de l'opposition. Il ne manquera pas de traitres à se mettre dans la poche pour avoir une majorité absolue !
S'étant pris pour Jupiter devant un peuple anesthésié, pensant avoir gagné avant que l'élection n'ait lieu, au point de ne pas juger nécessaire le moindre débat de politique intérieure comme le veut le protocole républicain en période électorale, ni de prendre la peine d'expliquer son programme, dont il a mémorisé ce qui lui a été dicté par l'Oligarchie et consigné sur un bout de papier froissé qu'il a garé au fond de sa poche, le voici obligé de discuter le bout de gras avec des faux opposants, mais des vrais ambitieux, pour éviter un retour de bâton en plein museau.
Il n'a pas non plus pris la peine d'expliquer à un contradicteur d’envergure (en existe-t-il ?) sa politique étrangère et son interventionnisme guerrier contre la Russie en Ukraine, ce qui nuit aux français en particulier et aux européens en général.
Nous voici entrés de plain-pied dans une période de marchandages politicards des plus troubles, d'alliances, de donnant-donnant et de gagnant-gagnant, dans une atmosphère de faux frères et de vraies canailles, sur l’air connu de la trahison.
Les rayons du bas, ceux du peuple, tirent déjà la gueule !