J-21.
Maintenant que le soufflé de la grande polémique du week-end, suite à la publication de mon projet de constitution, est retombé un peu, il est temps de reprendre les choses en mains.
Pendant ce précaire moment de répit, je le sens, je suis obligé de m'occuper de l'Isie et de mettre, toutes affaires cessantes, fin aux bisbilles étalées par ses membres sur la place publique.
Si je leur ai offert l'immunité (art. 14 de mon décret modifiant cette instance) ce n’est pas pour faire n'importe quoi et se comporter comme des ados, sous l'œil goguenard de mes nombreux contempteurs. Et ils sont légion...
L'autre jour, un de ses nouveaux membres, que j'ai parachuté, a été sujet à excès de zèle soudain. Il a pris l'initiative de déclarer que tous ceux qui appelleront à boycotter le référendum, pourront être poursuivis pénalement.
Après discrète investigation par mes soins, il s'avère, merveille de notre bureaucratie, qu'il a appliqué un ordre que son supérieur hiérarchique ne lui a pas donné…
Il m'a donc fallu, dare-dare intervenir pour mettre le holà à ce type d'initiatives.
Vous pensez bien, qu'après que Staline et Himmler aient respectivement créée la Guépéou et la Gestapo, comme polices de la pensée, Mao les Gardes Rouges pour la police culturelle avec les fameux dazibao comme moyen d'expression lors de sa révolution culturelle, Khomeiny ses Muttawa pour sa police des mœurs, je ne tiens pas à rejoindre tout ce beau monde, avec une police électorale.
Il ne me manquait plus que ça....
Mais par ailleurs, j'ai quand même plusieurs motifs de satisfaction en regard des travaux de l'Isie depuis quelques semaines. Notamment, l'inscription automatique, en quelques jours seulement, de plus de 2 millions de primo-votants, dans les registres électoraux. Grâce à la collaboration, évidemment désintéressée du ministère de l'intérieur...
Il est vrai que beaucoup, les mêmes d'ailleurs, vont grimper aux rideaux, trouvant scandaleux que des individus soient inscrits, à leur insu, sans même qu'ils en aient manifesté la moindre demande. Mais force m'est de reconnaître que cela relève d'un véritable tour de force.
Comme quoi, notre administration peut, quand elle veut...
Si des électeurs sont inscrits à distance, ils peuvent donc 'voter' à distance. Dans le bon sens, bien entendu...
Et hop, près de 2 millions de voix acquises à mon référendum qui vont tomber naturellement dans l'escarcelle du oui. C'est pourquoi, entres autres, il a été donné instruction de se passer des observateurs internationaux pour ce scrutin.
Et Ici, merveille de notre bureaucratie ou pas, l'ordre est venu du supérieur hiérarchique sur instruction de son supérieur hiérarchique…