Tenir des propos faciles à digérer car superficiels, pourrait se propager de manière très lisse, mais approfondit l’inconscience face à notre présent et futur; surtout en provenance d’un non-initié à l’analyse économique et sociale. On peut aussi retenir ce qui suit:
- Les années 60´s: couronnées d‘un mécontentement quasi-collectif des tunisiens, et d’un échec des choix de politiques économiques et sociaux sur toute la ligne (voir thèse de Doctorat d’état de Hassine Dimassi sur l’histoire de la phase coopérative des années 60’s. FSEG Tunis). La solution était sur-politisée: changer le gouvernement et mettre tout sur le dos de Feu Ben Salah, pris alors pour un bouc émissaire.
- Les années 70’s: (1) priver la Tunisie d’un progrès technique et social qui était possible au vu du capital humain et des expériences comparables, en instaurant un appareil productif à très faible intensité capitaliste -les fameuses machines à coudre et la loi 72- bien que des entreprises publiques aient montré un potentiel d’adaptation à la technologie étrangère (Confort, STIA,..), (2) naissance d’une classe de rentiers devenue jusqu’alors un groupe de pression incontournable, (3) mécontentement populaire et émeutes de janvier 84.
- Les années 80’s et 90’s et 2000’s: voir “ unfinished Revolution” de Antanio Nuçifira (Banque Mondiale): Rente, corruption, disparités sociales, oppression, désindustrialisation; outre un secteur touristique fragile, un système éducatif marginalisé et une agriculture prise en otage, pourtant ce ne furent pas les expériences réussies dans le monde ni la littérature qui manquèrent.
- Enfin, prendre la période 2010-20 - pleine d’erreurs de passage- d’un seul trait pour “la décennie de destruction”, en prenant la position d’un très mauvais journaliste est déjà une erreur méthodologique grave qui manque ce que les scientifiques appellent : “ le positionnement épistémologique”.
La lecture de l’histoire n’est pertinente qu’à ceux voulant en déduire les lois et se protéger contre les aléas du futur.