Depuis le début du siècle dernier, la communauté internationale dispose d'une structure de concertation et de décision pour prévenir les conflits entre les pays.
Mais ça n'a pas suffi pour empêcher que se déclenche une guerre mondiale qui a laissé son lot de drames et de dévastations à grande échelle. Ni qu'elle soit suivie par une autre guerre, dite froide, qui a fait planer sur l'humanité le spectre d'une déflagration générale, d'un cataclysme nucléaire...
Aujourd'hui encore, malgré tous les dispositifs diplomatiques existants, on peut craindre que la situation ne nous échappe. Non seulement par la logique des armes qui s'impose face à celle du dialogue dans la relation entre les nations, mais aussi par ce phénomène pathologique, à l'intérieur des nations, qui fait que les démocraties se laissent corrompre par le populisme et la haine de l'autre : de bénédictions pour les peuples elles se changent tout d'un coup en pièges qui enferment chaque jour la liberté des hommes dans l'obscurité des geôles, sous l'applaudissement de partisans fanatisés.
Les périls croissent devant nous et nous regardons impuissants. Notre génie se résume à fabriquer sans cesse de nouveaux objets censés nous faciliter la vie. Nous sommes passés maîtres dans l'art de la diversion. De l'auto-diversion.