(1) La pénurie de devises étrangères maintient l'inflation à un niveau élevé et provoque des pénuries de biens de consommation. La pression énorme sur les ménages a pour effet indirect de rendre politiquement toxiques les nouvelles réformes du système de subventions.
(2) Si le gouvernement ne peut pas emprunter à l'étranger, il devra le faire à l’intérieur. En conséquence, les emprunteurs commerciaux se retrouveront évincés des marchés des capitaux et les taux d'intérêt augmenteront.
Les coûts d'exploitation plus élevés qui en résulteront exerceront une pression supplémentaire à la hausse sur les prix à la consommation ; l'inflation s'intensifiera davantage si la BCT cède aux pressions du gouvernement et monétise le déficit. Des taux d'intérêt plus élevés obligeront également certaines entreprises marginales à fermer leurs portes et auront un impact négatif sur l'emploi.
(3) Compte tenu de l'incapacité du gouvernement à obtenir des prêts à l'étranger, des signes de faiblesse de la demande finale qui ressortent des chiffres du PIB pour l'année 2022 et de la persistance d'une inflation élevée. Les perspectives sont un peu plus pessimistes qu'elles ne l'étaient en Décembre. Les prévisions de croissance du PIB réel pour 2023 ont été légèrement abaissées à 1.7% (1.9% en Décembre).