Ni brics ni mlawis, il faut se rendre à l'évidence que rien et personne n'évitera à la Tunisie la dure tâche des réformes et la confrontation inévitable des tenants du statu quo et des situations de rente idéologique, administrative, sociale et économique.
Si des pays dans une meilleure situation financière, rente pétrolière oblige, ont été considérés insuffisamment prêts pour rejoindre ce nouveau groupement politico-économique, que dire d’une Tunisie au bord de la cessation de paiement et tout juste capable de réaliser une croissance anémique.
Il est grand temps de prendre conscience que la seule alternative au purgatoire du FMI et du Club de Paris consisterait à mettre en place une économie de guerre avec une lutte martiale et implacable contre la contrebande, la fraude fiscale, les abus de pouvoir et l’inertie commanditée par les tenants du statu quo.
Il urge d'innover et de lancer des locomotives régionales et sectorielles avec des groupements étrangers de haut niveau capables d’assurer un transfert de technologie et de savoir-faire et d’enrayer l'hémorragie de compétences qui vide la Tunisie des moyens humains de sa relance.
Ces locomotives doivent être mises à l'abri de l'étau destructeur de l’administration, des syndicats et des cartels pour pouvoir atteindre des taux d'efficacité et de rentabilité à un niveau international.
L’enseignement supérieur, la médecine, la mécatronique, le textile et les TICs entre autres, sont autant de secteurs qui, avec suffisamment de vision et d’audace, pourraient donner l'étincelle de la relance économique.