Alors que la Tunisie s’enfonce dans le quotidien de l’inflation galopante, des pénuries à répétition et des explications et promesses qui sonnent de plus en plus creux et au moment où le pays a le plus besoin de s’ouvrir sur l’étranger tant pour récupérer ses parts de marchés et sa compétitivité internationale dans divers secteurs que pour bénéficier d'une assistance internationale devenue incontournable pour sauver la Tunisie de la banqueroute et de l'écroulement, l’on peut de plus en plus difficilement dissiper l’impression angoissante que la Tunisie est de plus en plus isolée et même marginalisée sur la scène internationale.
En plus des rendez-vous manqués notamment de la TICAD 8, du sommet de la francophonie et du sommet machin truc de Rome, la participation au sommet du BRICS de Johannesburg et les entretiens bilatéraux à Alger et Riyad donnent l’impression d’une diplomatie en perdition non pas tant en raison d’une incompétence de la diplomatie tunisienne qui il faut le reconnaître a beaucoup perdu du lustre d'antan, mais d’un discours officiel et d’une culture politique qui semblent en dissonance de plus en plus profonde avec les réalités internationales et les impératifs de l’heure pour une Tunisie gravement affaiblie et au bord de la faillite.
A part, un gouvernement italien pris au piège de son populisme anti-migration, la Tunisie semble tragiquement isolée sur la scène internationale et ce ne sont pas les comptes rendus tarabiscotés ou les formules éculées qui sonnent aussi creux qu’un tonneau vide qui parviendront à dissiper cette perception qui ne trompe plus même ceux qui ont une connaissance limitée des affaires internationales.
L’heure n’est plus à la singularité teintée de messianisme qui a mené la Tunisie au bord du gouffre et dilapidé un capital considérable de sympathie mais au ressaisissement, à la normalité et à la réintégration de la Tunisie sur la scène internationale en commençant par les scènes arabe et africaine jusqu’au rétablissement des relations de confiance et de coopération avec les partenaires traditionnels américains, européens et asiatiques.
Attention au mur où nous mènent des idéologies éculées et concentrons-nous sur les intérêts supérieurs de la survie, de l'intégrité et de la souveraineté nationales.