Quittons les rivages de l’Occident maudit, tournons le dos à ses valeurs d’individualisme, d’exclusion et de suprématie de la culture blanche, de son racisme et de son eurocentrisme exclusiviste ; depuis cinq siècles il colonise, massacre, extermine, exploite, pollue : 50 millions d’aborigènes génocidés, 15 millions d’Africains victimes de la traite transatlantique des esclaves, plus du 1/5ème de l’humanité colonisé, deux guerres mondiales, massacres, pillage et leurs conséquences le sous- développement structurel dont les effets continuent à provoquer maladies et famines …
Au nom de la démocratie l’Occident a détruit des pays, disloqué des nations, provoqué des guerres civiles ; au nom des droits de l’homme, l’Occident impose la fin de la famille, la théorie du genre et la sexualisation des rapports sociaux. Tournons le dos aux gendarmes de la morale et du bienpensant, à la modernité exclusive…. Mais que faire alors ? Comment trouver notre chemin et avancer sans péril dans un monde aussi désordonné et cataclysmique ?
Nous ressourcer dans l’ancestralité fondatrice, revenir à nous-mêmes à nos valeurs, à nos philosophies traditionnelles à notre art de vivre, à nos cultures plurielles, cherchons dans le passé sur quoi nous appuyer pour refonder un vivre ensemble fait de tolérance et d’acceptation de l’autre dirigé exclusivement vers le bien être de chacun dans un environnement sain et respectueux de ses atouts… Réapprenons à aimer nos rivières et nos arbres, nos montagnes et le chant des oiseaux, redonnons sens et vitalité à nos cités, nos douars, nos dechra…
Ce pays vaste et riche de tellement d’histoire, d’épopées et d’héroïsme a réussi quoique l’on dise quoique l’on pense, à se maintenir indépendant depuis 3000 milles ans. Il a préservé son identité tout en s'instruisant de ses envahisseurs nombreux, et prendre ce qui lui a permis de résister et du même coup à trouver la force pour reconquérir son indépendance. Depuis les Phéniciens jusqu’à aujourd’hui, aucun envahisseur n’a pu demeurer définitivement sur cette terre, tous chassés, tous repartis comme ils étaient venus.
C’est cette histoire qu’il nous faut méditer, d’où nous devons tirer notre force et notre cohésion, aucune communauté ne saurait dominer les autres, aucune ne saurait être exclusive ! Nous sommes multiculturels, multilingues par nature, toujours libres, comme l’écrivait si majestueusement Mohamed Cherif Sahli, dans son « Le message de Yougourtha »
« Le Maghrébin n’aime pas les chaînes de l’oppression, fussent-elles dorées. Il place la liberté au-dessus de tout et ne conçoit pas qu’elle puisse être l’objet d’un abandon ou d’un troc. De là son intransigeance morale… De là son mépris de la mort, source d’une bravoure légendaire et du sublime sacrifice des « Imseblen »…
Faisons en sorte que ces vertus renaissent et qu’elles soient mises au service de la construction d’une patrie aimante pour tous ses enfants…