Je suis impressionné par la décision de Raffaele Oriani, le journaliste qui a démissionné de la Repubblica pour exprimer, dans un geste de haute valeur pédagogique, son désaccord contre la non-couverture de l’extermination des enfants palestiniens à Gaza par Ursula von der Leyen, Biden et Netanyahu. Les sciences sociales ne laissent aucun doute à ce sujet : être un « ami d’Israël » en 2024, c’est être prêt à couvrir ou à justifier les crimes contre l’humanité d’Israël. L’analyse sociologique des documents disponibles montre que le criminel de guerre Netanyahou conçoit la phrase : « Ce journaliste est un ami d’Israël » dans ce sens : « Ce journaliste couvre les crimes d’Israël, il est donc notre ami ». La question que nous devons nous poser est de savoir si être un ami d’Israël est comparable à être un ami de la mafia. Que fait l’ami de la mafia ? C’est simple : l’ami de la mafia couvre ou justifie les crimes de la mafia ou diffame et insulte ceux qui dénoncent la mafia.
Et ici la sociologie montre l’analogie, puisque les amis d’Israël sont aussi silencieux que les amis des mafieux.
Exemple.
Des soldats israéliens tirent dans le crâne d’un garçon de trois ans, Mohammed Haitham al Tamimi, le 5 juin 2023 en Cisjordanie ? Eh bien, le politicien italien « ami d’Israël » pratique le silence et ne dénonce pas le crime, imitant la conduite des amis de la mafia qui ne dénoncent pas les meurtres de la mafia. Les amis d’Israël sont-ils les mafieux des relations internationales ? Essayons de répondre à cette question en esquissant une première définition sociologique à inclure dans le dictionnaire des crimes contre l’humanité : « Le concept d’ami d’Israël a changé de sens au fil du temps. En 2024, les Amis d’Israël pointent du doigt un réseau transnational de criminels politiques et médiatiques qui dissimule et justifie la violation du droit international et le massacre des Palestiniens par Israël. »
Lorsqu’un présentateur de télévision, un ministre ou un parlementaire italien vous dit fièrement : « Je suis un ami d’Israël ! », vous pouvez lui demander sans risque de vous tromper : « Vous faites donc partie de cette mafia internationale qui, par la violence, les meurtres et les massacres contre le peuple palestinien, viole le droit international comme la mafia viole le droit national par la violence, les meurtres et les massacres ? »
Cachez-vous derrière moi pour qu’ils ne puissent pas vous poursuivre en justice. Exemple. Le politicien ou le journaliste dit : « Bonjour, je suis un ami d’Israël. » Vous lui répondez ainsi : « Mais savez-vous que le professeur Orsini a esquissé une définition sociologique qui vous dépeint comme un mafieux ? » Terminez avec le point d’interrogation pour qu’ils ne puissent pas vous poursuivre en justice.
Si le politicien-mafieux se met trop en colère, dites-lui : « Que veux-tu de moi ? C’est Orsini qui a rédigé cette définition en recourant aux connaissances critiques offertes par les sciences sociales. »
Conclusion : les journalistes favorables à Israël sont les journalistes dont Netanyahou s’attend à ce qu’on le défende lorsqu’il massacre des Palestiniens.