Que des élections prennent d’une manière répétitive l’allure d’un non-événement aussi bien dans les rues que dans les urnes avec des taux d’abstention dépassant les 85% ne peut qu'interpeller et appeler à une réflexion sereine sur le degré de convergence de l’offre politique avec la demande sociale.
A première vue et d'après une lecture préliminaire des chiffres et sondages, l’architecture politique et son corollaire idéologique politico-économique que beaucoup semblent avoir du mal à comprendre et à s'y identifier ne recueillerait pas le même degré d'adhésion que l'attente de lutte contre la corruption et les ententes occultes menée avec un courage qui ne peut que susciter le respect et même une certaine admiration surtout chez les segments de la population longtemps exclus des fruits de la croissance au cours des dernières décennies tout inégale qu’elle put l'être en raison des verrous corporatistes, bureaucratiques, régionaux, claniques et autres.