Aux États-Unis, la répression brutale contre les étudiants et les professeurs d’université qui ont décidé de mettre fin à la complicité de leur pays dans le génocide en cours à Gaza ne faiblit pas.
La police du Texas a procédé lundi à une vague d’arrestations parmi les étudiants qui s’étaient rassemblés sur le campus de l’Université du Texas à Austin pour installer des tentes dans le cadre d’une manifestation appelant à un cessez-le-feu dans la bande de Gaza. C’est ce qu’ont rapporté les médias locaux.
Le nombre d’étudiants arrêtés par les forces de l’ordre locales et de l’État, y compris le département de la sécurité publique du Texas et le département de police de l’Université du Texas, n’est pas encore connu. Cependant, un journaliste estime qu’au moins 20 personnes ont été arrêtées.
Pour sa part, l’Université du Texas a déclaré à un journaliste que les manifestants « ont affronté physiquement et agressé verbalement » des membres de son personnel qui tentaient de s’emparer de documents que les militants possédaient dans un camp installé sur le campus sud de l’institut. Dans le même temps, il a souligné que la plupart des manifestants « ne sont pas affiliés à l’université ».
Il a été rapporté plus tard que la police avait utilisé des grenades assourdissantes et du gaz poivré contre des étudiants de l’Université du Texas.
« Aucun campement ne sera autorisé »
Le gouverneur du Texas, Greg Abbott, avait prévenu qu'"aucun campement ne serait autorisé », car « des arrestations sont en cours». Le département de police de l’université avait précédemment informé que les manifestants seraient arrêtés s’ils ne se dispersaient pas hors du campus, car leur conduite violait le Code pénal du Texas.
Le droit de manifester est garanti par le premier amendement de la Constitution des États-Unis, mais la liberté d’établir des camps ne l’est pas. De même, ils indiquent que la manifestation de ce lundi marque une escalade dans les manifestations pro-palestiniennes qui ont eu lieu à l’Université du Texas à Austin mercredi dernier. À cette occasion, 57 étudiants ont été arrêtés et accusés d’intrusion. Cependant, toutes les accusations ont été abandonnées.
Selon le Washington Post, quelque 900 personnes ont été arrêtées au cours des 10 derniers jours lors de manifestations pro-palestiniennes sur les campus universitaires, la plus grande réponse de la police à l’activisme universitaire depuis des années.