Après avoir subi deux déconvenues militaires successives, directement en Afghanistan et par procuration en Ukraine, les Etats Unis d'Amérique sont en voie de perdre leur hard power surtout que les fers de lance de leur suprématie militaire, allant des batteries de missiles sol-air Patriot, aux chars M1 Abrams et les chasseurs F 35, se sont avérés technologiquement décevants et inadaptés aux théâtres modernes d'opération. Certains experts militaires sont allés jusqu'à qualifier le F35, fleuron de l’aviation de guerre US, d’escroquerie.
Gaza a fini par venir à bout du soft power américain, non plus dans le monde arabo-musulman ou le processus était déjà engagé depuis des années, mais auprès de l’élite académique et des prochains dirigeants inscrits aux plus prestigieuses universités américaines de la Ivy League.
La vague de manifestations qui a démarré à l'université de Columbia et se répand comme un feu de brousse aux Etats Unis et ailleurs dans le monde, rappelle à maints égards le mouvement de mai 1968 contre les excès et les mensonges de la guerre du Vietnam, présageant ainsi une nouvelle culture sociopolitique à travers le monde.
Le processus de dédollarisation annoncé par le BRICS, malgré les incertitudes et les problèmes de croissance de ce nouveau groupement international, pourrait priver les Etats Unis de leur dernier instrument de domination et annoncer l’estocade finale de l’empire américain et son pendant colonial sioniste en Palestine, car, sans le soutien américain et l’engagement théologique et idéologique des évangélistes sionistes chrétiens américains, le complot sioniste contre la Palestine risque fort de connaitre un dénouement similaire à l’exode américain de Saigon, capitale du Sud Vietnam (avril 1975), et de Kaboul, capitale de l’Afghanistan (aout 2021).
La parenthèse coloniale sioniste est en train de se refermer en Palestine, lentement, péniblement mais sûrement.