Un vol éhonté de voix

Si les chiffres communiqués par l'institut de sondage sont confirmés demain par l'Isie, de deux choses l'une : soit il y a eu vol éhonté de voix, soit il faut désespérer du peuple tunisien et de son sens du bien et du mal, du juste et de l'injuste.

Reconduire avec un tel pourcentage de voix un président qui n'a cessé d'abuser de ses pouvoirs pour écarter toute concurrence, y compris en mettant en prison des gens qui ne méritent absolument pas de s'y trouver, c'est en effet une manière d'avouer qu'on a pactisé avec le diable.

Mais comme cette hypothèse n'est pas garantie, il faut bien envisager le vol des voix. Ce qui serait en réalité tout à fait en accord avec la politique de distorsion pratiquée par l'actuel régime vis-à-vis des règles démocratiques d'exercice du pouvoir.

C'est la même option pernicieuse de viol du peuple au nom du peuple et avec le consentement du peuple - ou plutôt d'une partie de celui-ci - qui se poursuit avec constance et cohérence depuis plusieurs années maintenant.

Or si l'on est dans cette seconde hypothèse, la question est de savoir quand et comment le peuple va répondre au viol et au vol, si toutefois il n'entend pas continuer son existence en feignant que tout va bien pour lui.

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