Selon certaines informations, des citoyens indonésiens servant de soldats de la paix dans le cadre de la FINUL (Force intérimaire des Nations unies au Liban) ont été blessés lorsque l'armée israélienne a tiré sur leur quartier général jeudi. Il s'agit du troisième incident en deux jours. De la FINUL aujourd'hui :
Ce matin, deux soldats de la paix ont été blessés après qu'un char Merkava des FDI eut tiré en direction d'une tour d'observation du quartier général de la FINUL à Naqoura, la touchant directement et les faisant tomber. Les blessures sont heureusement, cette fois-ci, sans gravité, mais ils restent à l'hôpital.
Les soldats des FDI ont également tiré sur la position 1-31 des Nations Unies (UNP) à Labbouneh, touchant l'entrée du bunker où s'abritaient les soldats de la paix, et endommageant des véhicules et un système de communication. Un drone des FDI a été observé en train de voler à l'intérieur de la position de l'ONU jusqu'à l'entrée du bunker.
Hier, les soldats des FDI ont délibérément tiré sur les caméras de surveillance du périmètre de la position et les ont mises hors service. Ils ont également tiré délibérément sur le poste UNP 1-32A à Ras Naqoura, où se tenaient régulièrement des réunions tripartites avant le début du conflit, endommageant l'éclairage et une station de relais.
La FINUL a déclaré que "toute attaque délibérée contre des soldats de la paix constitue une grave violation du droit humanitaire international et de la résolution 1701 du Conseil de sécurité".
Il ne faut pas s'attendre à des excuses de sitôt. Le premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a qualifié les Nations unies de "marécage de bile antisémite" dans son discours à l'Assemblée générale le mois dernier. En outre, l'armée israélienne ne s'est pas souciée des lignes rouges lorsqu'il s'agit de faire la distinction entre l'ennemi et le civil, tuant un nombre record de professionnels de la santé et de l'aide humanitaire, ainsi que de journalistes, au cours de l'année écoulée. Les opérations élargies qu'elle a menées au Liban ce mois-ci ont été éclairantes à cet égard. Selon le ministère libanais de la santé, en l'espace de trois jours, 40 pompiers, secouristes et travailleurs de la santé ont été tués par des frappes aériennes israéliennes.
Les violences à l'encontre des soldats de la paix de l'ONU sont rares, mais elles se sont multipliées ces derniers temps dans le contexte des troubles qui secouent des pays comme le Mali et la République démocratique du Congo.
Israël n'écoute pas les Nations unies, c'est clair. Les États-Unis sont la seule voix qu'il peut écouter en ce qui concerne les lignes rouges, comme le fait de ne pas déclarer la guerre aux forces internationales de maintien de la paix qui, de l'avis général, devraient être présentes, sans être inquiétées, depuis la majeure partie des 20 dernières années (même si Israël dira que c'est la faute de la FINUL si le Hezbollah a continué à s'armer, ce qui constitue une violation de la résolution 1701, cela ne lui donne pas le droit de leur tirer dessus avec des mortiers de chars d'assaut).
Malheureusement, l'administration Biden n'est pas encore intervenue sur ce front. Il n'y a pas de briefing du département d'État aujourd'hui, mais nous vous tiendrons au courant si et quand la Maison Blanche aura quelque chose à dire à ce sujet.