À l’heure actuelle, un accord de cessez-le-feu tacite est censé être en vigueur entre la résistance libanaise et l’entité sioniste.
L’accord stipule un retrait total des sionistes du territoire libanais, rétablissant la souveraineté libanaise tout en préservant notamment la force et les ressources du Hezbollah dans le pays.
L’armée sioniste, malgré sa capacité destructrice et ses pratiques sanguinaires, s’est trouvée incapable de démanteler la résistance libanaise, ce qui était l’un de ses objectifs principaux.
Mais l’autre objectif était de faire cesser les tirs du Hezbollah sur les colonies du Nord et de séparer le front libanais du front de Gaza.
Est-ce que cet objectif est atteint ? Cela est beaucoup moins clair.
Nous rappelons que l’unité des fronts est au centre de la vision de l’Axe de la résistance. Du 8 octobre à aujourd’hui, la Résistance islamique au Liban a travaillé sans relâche pour soutenir ses frères et sœurs opprimés à Gaza pendant que d’autres collaboraient ou au mieux se taisaient sans apporter aucun soutien armé effectif.
Dans cet océan arabe de traîtrise et de défaitisme, le Hezbollah, par contre, a brillé pour son audace et son courage. Il a lancé des milliers d’opérations contre l’entité sioniste, en annonçant 3 763 d’entre elles dans des déclarations officielles.
Il a tué et blessé des milliers de soldats sionistes et déplacé plus de 200.000 colons.
La résistance libanaise et son peuple ont tout sacrifié, des combattants aux maisons, des hommes, des femmes, des enfants jusqu’à son secrétaire général Sayyed Hassan Nasrallah.
Plus de 4.000 martyrs libanais au cours de cette guerre, dont 200 ambulanciers et des milliers de blessés, marqués à vie.
À l’entrée en vigueur de ce cessez-le-feu, des centaines de milliers de Libanais déplacés rentrent déjà chez eux. Ils reconstruiront leurs maisons, enterreront leurs martyrs, soigneront leurs blessés et élèveront leurs enfants.
Personne n’oubliera ce que la résistance et le peuple libanais a sacrifié au service de cette juste cause.
Dans ce cessez-le-feu, toutes les clauses ne sont pas claires, il y a certainement des éléments qui n’ont pas été publics et il y a les non-dits qui permettront à chacune des deux parties de reprendre les armes.
Ce n’est pas un accord de paix, ce n’est qu’un cessez-le-feu de 60 jours. En fait, jusqu’à la fin de l’hiver.
L’avenir nous dira si l’unité des fronts a été brisée par "Israël". Ce serait un changement majeur dans la stratégie de l’Axe de la résistance s’il survit à cela.
On observera deux éléments qui nous confirmeront ou non ce changement capital :
1/ Quel va être le comportement de l’Iran vis-à-vis de l’entité qui risque de poursuivre son génocide de manière plus intense sur une bande de Gaza encore plus isolée (et sur la Cisjordanie) ?
2/ Quel va être le comportement de l’entité vis-à-vis de Gaza ? Va-t-elle aussi négocier un cessez-le-feu, ce qui serait une condition non déclarée du cessez-le-feu avec le Hezbollah ? Ou, au contraire, l’entité va-t-elle profiter de l’isolement de Gaza et de l’écroulement de l’Axe de la résistance pour « finir le travail » à Gaza et en Cisjordanie ?
60 jours de cessez-le-feu, cela correspond approximativement aux 60 jours qui nous séparent de l’installation de la nouvelle administration américaine. Ce n’est pas un hasard…
« Et la victoire n’appartient qu’à Dieu, le Tout-Puissant, le Sage. »