Biden a travaillé « sans relâche » pour empêcher un cessez-le-feu

Il ne fait aucun doute que la position du président élu Donald Trump vis-à-vis d’Israël est l’une des principales raisons pour lesquelles un cessez-le-feu à Gaza a finalement été obtenu. Selon un diplomate informé de la question, c’était « la première fois qu’il y avait une réelle pression exercée sur la partie israélienne pour accepter un accord ».

Cela signifie que pendant 15 mois, Israël a largué des bombes américaines sur des enfants dans des tentes, sur des réfugiés qui s’abritaient dans des écoles et sur des patients cherchant de l’aide dans les hôpitaux sans que le président Joe Biden n’exerce de « pression réelle » sur Israël pour qu’il cesse les hostilités.

Et une fois que la simple pression a été exercée sur Israël par un envoyé représentant un homme qui n'est même pas encore président, voilà qu'un cessez-le-feu a été obtenu.

Toutes ces morts insensées, toute la crédibilité américaine perdue, tous les électeurs de Biden qui sont restés chez eux en signe de protestation le 5 novembre…Tout ce gâchis monstrueux aurait pu être évité.

La vérité est que chaque jour de l’année écoulée, Biden aurait pu obtenir un cessez-le-feu en utilisant le vaste levier de l’Amérique.

Et chaque jour de l’année écoulée, d’après toutes les preuves dont nous disposons aujourd’hui, Biden a choisi de ne pas le faire.

C’est là le nœud du problème. C’est précisément le fait que Biden ait choisi cette voie qui nuira à l’Amérique pour les années à venir. Ce n’était pas qu’il manquait de capacité ou de force pour arrêter le carnage. Ce n’est pas qu’il voulait vraiment l’arrêter, mais qu’il n’a malheureusement pas pu. Ce n’était pas qu’il avait les mains liées. Ce n’est pas que le Congrès l’a forcé. Ou que les sondages ont montré que lui ou Kamala Harris perdraient les élections s’ils faisaient pression sur Israël. Ce n’était rien de tout cela.

Biden était tout simplement dans le coup. Il était d’accord avec les plans de guerre du Premier ministre Netanyahu. Il assista même au cabinet de guerre où les plans furent adoptés. Dans une interview accordée au Times of Israël, l’ambassadeur sortant de Biden en Israël s’est même vanté que l’administration Biden n’a jamais fait pression sur Netanyahu pour qu’il mette fin au massacre. « Rien de ce que nous avons jamais dit, c’était : arrêtez la guerre », a fièrement déclaré l’ambassadeur Jack Lew.

En rendant volontairement l’Amérique complice, les décisions de Biden auront des répercussions stratégiques profondes et durables pour le peuple américain, au même titre que les dommages que l’invasion illégale de l’Irak par George W. Bush a infligés à la position, à la crédibilité et à la sécurité de l’Amérique, ainsi qu’à la stabilité de la région.

Le propre directeur par intérim du Centre national de lutte contre le terrorisme (NCTC) de Biden, Brett Holmgren, a déclaré à CBS que « le sentiment anti-américain alimenté par la guerre à Gaza est à un niveau jamais vu depuis la guerre en Irak ». Des groupes terroristes tels qu’Al-Qaïda et l’EI recrutent sur la base de ces sentiments et lancent les appels les plus spécifiques à l’Amérique depuis des années, selon Holmgren.

Ainsi, chaque bombe que Biden a fournie à Israël pour qu’il la largue sur des enfants à Gaza n’était pas seulement moralement monstrueuse ; cela a également rendu les Américains moins sûrs.

Il faudra des années à l’Amérique pour se remettre des dommages que Biden a infligés à notre position, à notre boussole morale, à notre crédibilité et à notre sécurité. L’Amérique se remet encore des péchés de l’invasion de l’Irak.

Mais il n'y aura pas de guérison du tout, pas de rebond, si nous n'admettons pas nos erreurs, si nous ne tenons pas les responsables pour responsables et si nous n'apprenons pas à faire mieux. Tout comme l'invasion de l'Irak par Bush et la guerre mondiale contre le terrorisme ont donné naissance aux sentiments anti-guerre les plus forts que les Américains aient connus depuis des décennies, ont fait de l'esprit de guerre une mauvaise politique et de l'épithète "néocon" une insulte, la stratégie d'étreinte de Biden et sa déférence aveugle à l'égard d'Israël doivent rester à jamais dans les mémoires comme le péché originel qui a conduit l'Amérique sur la voie de la complicité dans ce qui s'apparente très probablement à un génocide.

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