Les menaces de Joe Wilson…

Ainsi, pour le député américain Joe Wilson, il n'y a aucune raison que le contribuable américain finance des aides allant à un pays qui, sous l'autorité de son actuel président, est devenu "anti-américain". Ce pays, c'est la Tunisie.

La nouvelle a largement circulé chez nous depuis que le tweet en lequel le député républicain exprime sa pensée a été lancé sur le web. D'autant que la réflexion a un caractère menaçant contre la personne de Kaïs Saied, présenté comme un "dictateur haineux anti-américain". Elle se termine par ces termes : Trump will fix it. Trump va y remédier.

Bien sûr, beaucoup de nos concitoyens ne sont pas fâchés de noter pareil signal dans le ciel de notre politique nationale : perdre le soutien financier de l'Amérique, devenir au contraire une de ses cibles à l'heure où, sous la présidence de Trump, ce pays ne s'embarrasse plus des bonnes manières diplomatiques, c'est tout d'un coup devenir plus vulnérable. Et comprendre que la stratégie qui consiste à mettre ses adversaires politiques en prison a un coût qui peut s'avérer élevé.

L'embêtant dans cette affaire, c'est d'avoir à se réjouir d'un soutien qui vient d'un pays dont on sait à quel point il a contribué au drame des Palestiniens. D'ailleurs, les voix qui, chez nous, tendent à défendre le régime actuel, n'ont pas manqué de souligner certaines positions personnelles du député en question au sujet des événements de Gaza. Dans un but de décrédibilisation.

Mais se réjouir qu'une certaine politique ait à faire les frais des violences qu'elle fait subir aux voix libres de ce pays ne veut pas forcément dire qu'on s'est amouraché de ceux par qui viendraient les ennuis.

Si la foudre s'abat sur une maison où l'on s'apprête à commettre un crime et y met le feu, on bénit le fait qu'elle soit tombée sans en devenir un adorateur. Ce qui nous contente, c'est que le crime a été empêché, et non qu'il l'a été à la faveur de ceci ou de cela.

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