Revenir d'un petit pays d'Amérique du sud, l'Equateur, où l'on construit des autoroutes à 4000 m d'altitude, où l'on érige des super-barrages en Amazonie et retrouver son pays nauséabond de crasse et d'immondices, noyé dans une averse ou une flaque d'eau ; c'est dire que ce pauvre pays est en enfer.
Un ministre qui veut hypothéquer un stade, un autre qui veut livrer l'économie du pays à l'expertise d'une banque affairiste privée étrangère, le secrétaire général du parti au pouvoir qui dit haut et clair à ses parrains que les services de sécurité de son pays ont maille à voir avec le terrorisme. Notre pays va à marche forcée vers sa perte.
Entre-temps la scène politique est livrée aux gros bras, aux voyous qui dialoguent à coup de gourdins. Jamais le pouvoir n'a été aussi déliquescent, jamais ce pays n'a été aussi à l'abandon.
Ce pays est emporté en enfer.