Malgré les décisions du conseil de sécurité national, aucune mesure n'est prise pour éviter le crack down.

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L'attentat terroriste contre le bus de la garde présidentielle, qui a été revendiqué par les fanatiques de DAECH, a provoqué la prise de 14 décisions, issues de la réunion du conseil de sécurité nationale, conduit par le Président de la république.

Ces mesures s'inscrivent dans la guerre déclarée par la Tunisie contre le terrorisme, qui a occasionné un lourd bilan de victimes, depuis l'attentat du musée du Bardo, le 18 mars 2015. Le changement du mode opératoire des fanatiques de "Daech", impose plus de vigilance de la part de l'exécutif tunisien.

Pourtant, les décisions prises ne concernent que l'aspect sécuritaire, aucune mesure monétaire, financière ou budgétaire n'a été pensée ni prévue pour éviter le crack down de l'économie nationale et ce, malgré une réunion d'urgence des ministres qui s'est tenue à la Kasbah le 25 novembre 2015, matérialisée par l'absence du Gouverneur de la Banque Centrale ainsi que par le silence du ministre des Finances.

Une gestion globale de la crise vise à rétablir la confiance des investisseurs, des épargnants et des consommateurs, à sauvegarder le système financier et à éviter une dépression éco-cyclone. Le gouvernement doit donc prendre rapidement les décisions adéquates dans un environnement marqué par un sentiment d'incertitude au sein de la population, doublé par un manque d'information, allant parfois jusqu'à l'intoxication.

À mon humble avis, la priorité d'ordre monétaire pour éviter le pire, devrait s'articuler autour de la gestion de liquidité. Le soutien financier accordé à un secteur ou à une activité doit consister essentiellement en prêts ou garanties à court terme et non pas en subventions ou d'autres dépenses budgétaires directes, car une fois débarrassés des effets instantanés de la crise, on peut davantage se consacrer aux mesures sur le long terme.

Il va sans dire que depuis les attaques terroristes qui ont visé la Tunisie, l'économie nationale subit ses impacts négatifs, directs et indirects, aussi bien sur le plan national qu'international: baisse des indicateurs de prospérité économique, la non maitrise de l'inflation galopante, le chômage, le déficit des régimes de retraites, le déficit de la balance extérieure et la dévaluation du dinar.

Par conséquent, l'analyse économique ainsi que les décisions d'ordre monétaire et budgétaire qui en découlent s'imposent aujourd'hui, car une politique de lutte contre le terrorisme nécessite impérativement un modèle économique régulateur et approprié pour éviter le crack down économique de la Tunisie.

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