Pour qui roule-t-il ?
On ne saurait être par trop surpris d’apprendre que ce sulfureux personnage ,propriétaire d’un institut de sondages, collabore avec une assiduité surnaturelle dont seul il a le secret, avec quelques commanditaires extrêmement louches afin de façonner à leur guise une opinion publique tunisienne encore peu mature et hélas suffisamment perméable à ce genre de sondages pour être constamment bernée.
Le dernier en date, celui dont a longuement épilogué, hier soir, Monsieur Faouzi Elloumi, nous laisse bien perplexe, à fortiori quand on apprend qu’un sondage privé a été rendu public et qu’il sert les intérêts du trop pressé Marzouk au détriment de ses nombreux concurrents au sein de Nidaa Tounès.
Pourquoi diable, alors que la guerre est déclarée entre Hadfeh Caïd Essebsi et Mohsen Marzouk, et que tous les coups bas sont, semble-t-il, autorisés, Monsieur Zargouni accorde-t-il ses faveurs allemandes au second aux dépens du premier ?
Serait-il partie prenante dans cette guerre des chefs sous peine de perdre toute crédibilité, au cas où il en aurait une, ou bien, par pure opportunisme, estime-t-il que les vents sont favorables à Marzouk et qu’il est utile d’avoir le pied marin pour être récompensé plus tard ?
La ou les réponses ne nous intéressent pas tellement, en revanche, il appert que ces instituts de sondages, agissent en toute impunité et que personne ne se soucie de leur mettre la bride afin d’épargner à l’opinion publique de faux conditionnements dont la finalité, bien perverse, consiste à orienter le quidam vers ceci ou vers cela.
Une réglementation fort rigoureuse est nécessaire, pour contrôler en amont comme en aval, la fiabilité des sondages, leur financement, la procédure selon laquelle ils sont conduits et les mécanismes qui doivent correspondre à un impératif d’intégrité et de transparence.
L’outil des sondages est dangereux s’il est utilisé à mauvais escient afin d’orienter l’opinion publique c’est pour cela qu’un cadre juridique qui garantit la crédibilité des sondages, en précisant toutes les étapes des enquêtes et la publication de ses résultats est devenu indispensable.
C’est une urgence pour encadrer et moraliser les activités des instituts de sondage et les soustraire aux enjeux politiques et aux influences perverses des lobbies politiques et économiques !
Le cas Zargouni est un cas d’école et pas une simple hypothèse !