Communiqué et Appel aux Nations Unies

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Marion Marshall Le Pen, candidate du Front national, parti de la droite extrémiste, dans la région de "Paca" au sud de la France, a fait des déclarations hostiles aux musulmans français, ce qui représente une violation flagrante des droits d'un grand segment de la société, une tentative de dresser l'opinion publique contre eux et l’encouragement des pratiques racistes qui peuvent conduire à la violence physique aussi bien que morale contre eux.

Lors d'une réunion dans la ville de Toulon, Le Pen a déclaré: «Les musulmans ne peuvent être français qu'à la condition seulement de se plier aux mœurs et au mode de vie" hérités de l'histoire du pays. Elle a ajouté : "Nous ne sommes pas une terre d'Islam, et si des Français peuvent être de confession musulmane, c'est à la condition seulement de se plier aux mœurs et au mode de vie que l'influence grecque, romaine, et seize siècles de chrétienté ont façonnés ». Elle a en outre dit : « chez nous, on ne vit pas en djellaba, on ne vit pas en voile intégral et on n'impose pas des mosquées cathédrale ».

Ces termes racistes et odieux dans une campagne électorale sont une incitation à la haine, à la violence, à l’assassinat, et au terrorisme. Ces déclarations encouragent l'intimidation des musulmans français et des touristes musulmans et portent atteinte à la dignité des musulmans où qu'ils soient. Elles ne les encouragent pas à visiter la France en raison de l'atmosphère de haine qui mine la paix civile et l'ordre public en France et qui pourrait mener à leur faire subir des actes de violence.

Elle a posé des conditions que les musulmans doivent accepter, y compris les coutumes et le mode de vie hérités particulièrement de l'ancien héritage chrétien et qu’elle veut imposer aux musulmans ce qui est contraire au Pacte international des droits civils et politiques qui notamment dans l'article 19, paragraphe 2 protège la liberté de religion et de conviction et le principe du droit à la liberté d'expression, qui justifie dans le paragraphe 3 de l'article 19 l’imposition de restrictions légales au droit à la liberté d'expression pour empêcher la diffamation des religions, et dont l'article 20 interdit la discrimination, l'incitation à la haine et à la violence sur la base de l'appartenance ethnique ou religieuse . En outre, ces déclarations encouragent au mépris de la religion islamique et provoquent ses adhérents.

- Nous appelons les autorités judiciaires à assumer leurs responsabilités devant ce comportement et ces déclarations qui constituent une violation flagrante de la constitution française et de la «Déclaration des droits de l'homme et du citoyen" émise par l'Assemblée constituante française de 1789, qui assure le plein respect de la liberté de croyance.

- Nous appelons les Nations Unies à exercer leur rôle à l’encontre de ces déclarations en demandant aux autorités françaises de clarifier leurs positions sur cette violation de la liberté de religion et de conviction qui est une incitation à la haine et au ressentiment et qui représente une menace pour la sécurité dans le pays.

- Toutes les autorités concernées doivent mettre au point des outils juridiques pour prévenir la discrimination contre les musulmans, au niveau national et international.

Il est clair qu’avec la vague croissante de violence dont de nombreux musulmans ont souffert et en particulier les femmes voilées qui ont été victimes de violences verbales et physiques, ainsi que certaines institutions islamiques qui ont été profanées ou attaquées, les musulmans sont pris pour cible uniquement à cause de leur appartenance religieuse.


Geneva International Centre for Justice (GICJ) +41797768436
Centre de Genève pour la démocratie et les droits de l'homme
Coordinateur Anouar Gharbi

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