La Malaisie et la Tunisie sont deux pays qui traitent différemment la Corruption et toutes les formes de malversation.
1) Éradication de la Corruption :
La corruption en Malaisie fait partie du passé, depuis le rétablissement de la suprématie de la loi par le nouveau gouvernement. Ayant gouverné entre 1981 et 2003, Mahathir Mohamed redevient Premier Ministre après avoir remporté les élections législatives en mai 2018 sur des promesses de lutte contre la corruption et de réforme des institutions.
Dès son arrivée à l'âge de 92 ans, il a reproché au précédent gouvernement de Najib Razak d'avoir lourdement endetté le pays, et d’avoir laissé prospérer la corruption en réservant tolérance et indulgence à la mafia des malfaiteurs nationaux et étrangers. En quelques semaines, il a entrepris le toilettage des structures de l’Etat et remis la Malaisie sur la trajectoire de la croissance inclusive.
2) Séduction de la Corruption:
La corruption fait désormais partie de la culture tunisienne. Ceux qui sont corrompus ne se soucient point de l'avenir du pays. Lorsqu'on reçoit des pots-de-vin, on perd la notion de bien ou de mal ce qui démolit le sentiment de patriotisme.
Béji Caïd Essebsi et Youssef Chahed ont réussi à banaliser la corruption et à faire prospérer la dépravation, chacun ayant agi à sa manière. Le premier par la promulgation d’une loi dédiée particulièrement élastique pour faciliter les assouplissements. Le second par un propos mensonger ayant servi d’hypnose pour débrancher aisément la garde et exaucer les desideratas des oligarques.
Naturellement, pour amuser la galerie, ils font semblant de lutter contre corruption en instaurant des mécanismes stériles face aux chaines de gros poissons et aux troupes de féroces chacals.
Moralité de la dissimilitude : On ne peut jamais combattre la corruption par le bas, et ce n’est qu’en l’attaquant d’en haut qu’on parvient à endiguer la pandémie et à abattre le virus.