Vous n’avez pas eu honte de nos martyrs, de votre âge, de votre maladie, de ce que vous avez fait de ce pays pour venir encore aujourd’hui y jouer le Hassan II et le roi des temps assis ?!
Vous nous avez humiliés, vous nous avez ôté l’espoir de la bouche pour le donner aux vôtres, vous nous avez fait vieillir avant le temps, vous nous poussez à l’exil pour nous prendre notre terre de notre cœur et vous revenez encore pour des années que vous donnez à votre royaume en les ôtant à nos enfants à venir.
Que voulez-vous ?
Plus d’argent ?
Plus d’or et d’agneaux ?
Plus d’applaudissements ?
Plus de gloire ?
On vous les donnera.
Donnez votre prix et on cotisera pour que vous preniez l’or et nous laissiez la terre.
Pourquoi tenez-vous tant à emporter notre pays dans votre tombe ?
Enterrer vivante notre nation avec vous ?
Nous pousser au désespoir, l’humiliation ?
Votre mascarade, vos danseurs et vos mannequins ont fait de nous la risée du monde. Là où le monde se révolte pour arracher la liberté, vous nous réduisez à l’asservissement par votre folie qui pense compenser votre manque de grandeur.
Pourquoi tenez-vous tant à nous insulter et à porter l’injure à l’avenir ?
Que voulez-vous que l’on achète pour que vous laissiez le soleil se lever ?
Vous le payerez vivant et après la mort.
Et nous sommes fatigués. Et de la fatigue des peuples naitra toujours la colère qui vous emportera et vous rendra l’humiliation par dix. Vous n’êtes pas le premier à rêver de l’immortalité sur le dos du pays et vous le payerez comme les autres qui vous ont précédé. Vous achèterez aujourd’hui les gens, les chômeurs, les patrons, les passants mais cela ne peut pas durer toujours. Vous le payerez vivant et après la mort.
Le peuple vous survivra et s’éveillera et vous renverra vers le désert qui vous sied si bien
Vous allez nous laissez un pays corrompu, exsangue, défait, ridicule, mort, sans don et humilié et cette humiliation on vous la rendra. C’est une promesse et un serment. Ce peuple qui, selon vous ne vous mérite pas, vous n’en méritez pas la terre. Il vous survivra et s’éveillera et vous renverra vers le désert qui vous sied si bien. La cours des comptes sera cette fois celle de l’histoire.
Ce n’est parce que vous n’avez pas d’enfants que nous on n’en a pas !
Ce n’est parce que vous n’avez pas d’enfants que nous on n’en a pas. Ce n’est parce que vous n’avez pas de foyer que nous n’avons pas de pays. Ce n’est parce que vous êtes aigri que nous devons payer. Cette terre a survécu à tous ceux qui l’ont humilié et volé. Elle les a chassés et tués et traînés dans la poussière.
Vous n’êtes pas le premier colon de notre malheur et ce peuple, même si aujourd’hui n’existe plus, n’est pas mort
Vous n’êtes pas le premier colon de notre malheur et ce peuple, même si aujourd’hui n’existe plus, n’est pas mort. Vous êtes comme tous les tyrans arabes ou pas : un jour vous serez lynché. Mort, malade ou vif.
Vous serez pendu, chassé, allongé sur une civière et inculpé du crime d’avoir massacré des millions d’enfant à venir. Venir aujourd’hui, avec une armée domestiquée, de danseurs de foules, des serviles et des corrompus pour se présenter comme le père du Peuple et le sauveur d’une nation est un mensonge.
Vous serez bien sur élu, vous ou votre frère : vous avez avec vous l’argent, l’image, le son et la puissance que Dieu vous a enlevés du corps. Mais cela ne durera pas. Aucune infamie n’a égalé l’éternité. On attendra.
Le Quatrième mandat durera quatre jours ou quatre semaines. Au pire quatre ans. Et vous partirez.
Et nous serons là.
Vous nous empêchez de voter ? Dieu votera.
Par la vie et la mort.