Entre 2017 et 2019, l'évolution des flux commerciaux de la Tunisie montre que les exportations croient plus vite que les importations pour tous les groupes sectoriels recensés par l'INS.
-> La tendance est positive et doit s'affirmer dans les mois à venir. L'effet volume due à la baisse du taux de change réel existe.
Ps1 : J'ai choisi de grouper les deux années pour minimiser la volatilité des résultats et dégager la tendance sur un plus long terme (Si les exportations ont beaucoup cru en 2018, il y a des chances qu'elles baissent en 2019 par correction, juste parce que le chiffre de 2018 était très haut, comme c'est le cas pour l'agriculture).
Ps2 : En 2019, on remarque une baisse en volume pour les exportations et importations pour deux des trois groupements sectoriels de l'industrie manufacturière. Est-ce le signe d'un ralentissement de l'activité économique ? Le différentiel de l'effet en volume est bien là, mais les exportations peuvent mieux faire.
Ps3 : La réactivité des flux en volume, peut être entravée par :
1- la corruption rampante dans les logistiques de l'import export.
2- Le système rentier qui existe dans le secteur exportateur en Tunisie -> Peu de concurrence et peu de nouvelles entreprises pour occuper de nouvelles parts de marché.
3- La dichotomie encore en place entre le secteur off-shore et onshore et ses effets négatifs.
4- La bureaucratie en général.
5- L'assèchement d'un financement ciblé au développement d'activités d'export ou de substitution à l'import.
6- Ce point est une intuition, mais peut être très impactant : Les chiffres de l'inflation utilisés pour calculer le taux de change réel sous-estiment la réalité, et le taux de change réel n'a pas baissé autant que le disent les chiffres du FMI.