Le calendrier de cette fin de mois habituellement chargé et les événements qui se bousculent font qu'on se mélange les pinceaux et qu'on perde le fil d'Ariane et si on ajoute à cette sauce déjà bien relevée, la dose qu'il faut de déclarations contradictoires et souvent pestilentielles des uns et impromptues des autres, on arrive à un cocktail détonant pour les nerfs qui laisse la porte ouverte à toutes les supputations et surenchères !
Une certitude est que le Président Béji est encore en vie et, nonobstant toute obédience politique et d'un point de vue purement humain, on ne peut que s'en réjouir tant pour sa famille que pour la nation.
Cependant, au regard de son statut de personnage publique, face à la précipitation suspecte et l'enjouement mal caché de certains, tapis dans l'ombre, et pour couper court à tous les scénarios fantaisistes (?) évoqués d'écartement en douceur, voire de coup d'état et les récits extravagants racontés, de probable empoisonnement de plusieurs acteurs du pouvoir ; on est en droit de savoir quel est réellement son état actuel, s'il est en parfaite possession de ses facultés physiques et intellectuelles sinon, s'il le sera dans les prochains jours, pour continuer à assumer dans des conditions dignes sa fonction présidentielle ?
Dans ce contexte agité et ténébreux, on mesure plus que jamais, la nécessité sérieuse et insistante d'une cour constitutionnelle !
De grâce, épargnez-nous les déclarations édulcorées et les piteuses mièvreries des troubadours de la cour de Carthage et livrez-nous un récit cohérent et un communiqué, raisonnablement bienveillant et surtout rassurant de son staff soignant.