On ne lutte pas que contre un système, on lutte aussi contre nos peurs, nos doutes, nos appréhensions, nos préjugés, nos craintes et toute la force d'une réalité abjecte et d'un état de fait transmis et maintenu.
On ne se bat pas que contre un système, mais aussi contre notre défaitisme, nos pensées noires, les impasses et les déceptions. On ne se bat pas que pour gagner, mais aussi pour ne pas abdiquer, ne pas perdre et ne pas démissionner.
On ne se bat pas pour un trophée, pour une reconnaissance, mais pour maintenir un rêve, défendre une liberté, maintenir un idéal et ne pas trahir les sacrifices consentis.
On ne se bat pas que quand la victoire est garantie, mais aussi, pour ne jamais s'avouer vaincu, pour lever les mains, pour ne jamais baisser les yeux, ne jamais avoir honte, ne jamais être un mouton.
Pour un homme libre, une prison vaut mieux qu'une astreinte sans dignité, une douleur vaut mieux qu'une caresse empoisonnée et un échec dans la dignité et la tête haute surpasse le confort de l'inertie et de la résignation.
On se bat parce qu'on est battants, quelques soient les ennemis, les peurs, le temps ou la complexité. On se bat pour ne jamais être dans la peau d'un perdant! On se bat parce que notre rôle est celui de résistant. On se bat, parce qu’arrêter c'est perdre et se retirer, c'est la trahison.
On se bat, parce qu'on est nés libres et qu'on ne fera aucune concession. On se bat, parce qu'on préfère l’échec à la trahison, et la sueur du combat au satin de la soumission, et la douleur de la lutte au confort de la démission. On se bat, parce qu'on est des battants.