Tunisie, Présidentielles 2019 : l'absence féminine est encore plus accentuée !

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Actuellement, il est malaisé pour moi d'aborder la question des candidatures féminines aux élections présidentielles en raison de mon adhésion totale au principe de la participation de la femme à la décision politique, au pouvoir exécutif et par conséquent à l'accession à la magistrature suprême.

Les deux seules figures féminines dont l'ISIE a retenu la candidature sont de bords et d'approches politiques très contrastés. Abir Moussi, femme d'énergie et de présence massive, manie la pensée et le verbe offensifs, vient de l'école du RCD et a été bien rodée à la machine exclusive du parti unique et dominateur.

Malgré qu'elle ait bien potassé ses dossiers et qu'elle arbore des éléments de solutions à certaines questions du jour, son discours est dominé par les limites du populisme et emprisonné dans une forme de dialectique inconsciente, instinctive d'attaque-défense qui manque cruellement de hauteur politique et d'esprit fédérateur indispensables à un chef d'état.

Selma Elloumi, une dame affable, laborieuse dans ses dossiers, vient de l'école des affaires, des affaires de famille. Elle a été introduite au monde politique par le hasard des mutations politiques partisanes d'après la révolution et l'engouement des politiciens pour le pouvoir d'argent.

Son expérience para-politique est très mince, moins de cinq ans, elle a fait de son mieux au Tourisme et a assumé son poste de chef de cabinet auprès du Président défunt avec la dextérité qui revient à ce genre de mission honorable et discrète.

Son parti, excroissance de Nidaa, est d'obédience libérale et ne peut avoir une vocation de parti rassembleur ou de réelle ambition de gouverner.

D'effacée, elle a pris de l'assurance mais ne maitrise pas ses dossiers, économiques, de défense et je ne l'ai jamais entendue parler de relations internationales lors de sa prestation du jour. Malheureusement, ses qualités humaines ne suffisent pas à remplir les conditions indispensables et essentielles pour assumer les responsabilités d'un chef d'état.

En conclusion, je ne suis pas vraiment déçue car les deux figures féminines ne me sont pas étrangères mais l'absence féminine est encore plus accentuée.

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