A mon sens, les 4 principaux protagonistes du 1er tour de l'élection présidentielle qui vont se détacher de la mêlée générale seront probablement :
A. Mourou : candidat cathodique du seul parti structuré du pays qui fait l'objet d'une sensible érosion mais qui garde un socle incompressible.
A. Moussi : candidate revancharde de l'ancien réseau tentaculaire du RCD, lequel, la nature ayant horreur du vide, refait surface depuis un certain temps sous une autre appellation mais avec les mêmes méthodes.
N. Karoui : candidat sulfureux des forces de l'argent, soutenu par sa propre télé, laquelle, en se spécialisant dans le caritatif est devenue la 1ère du pays en termes d'audimat.
A. Zbidi : candidat posthume de Béji Caïd Essebsi et sans-parti, pur produit de la haute fonction publique, devenu en quelques jours grâce à son profil débonnaire et de politicien novice, le favori de larges pans de la catégorie féminine urbaine et péri-urbaine qui reste la plaque tectonique de notre corps électoral par sa forte mobilisation lors de l'élection présidentielle.
Tous les autres prétendants au nombre de 22 (!!!) soutenus ou non par des partis, et qui se disputent les reliquats de l'espace politique, ils seront, à quelques exceptions près, des candidats réduits à jouer les utilités.
Incapables de rénover leurs discours et grilles d'analyses depuis les élections générales de 2014, n'ayant pas été en mesure de rassembler au-delà de leur périmètre étroit et bien au contraire, ayant affiché leurs divisions, ils vont, de ce fait, payer le prix du rejet massif par l'opinion publique des partis en général et du personnel politique en particulier, toutes sensibilités confondues.