Les candidats aux élections présidentielles, les journalistes et les médias …
La règle est que journalistes, chroniqueurs et médias soient indépendants, neutres, objectifs et que lors des interviews des candidats, ils ne laissent transparaître ni parti-pris, ni a priori, ni irritation, ni sympathie, ni complaisance…
Or, Il me semble que nos journalistes ne peuvent s'empêcher d'être "étonnamment" complaisants envers les uns (style passez-moi la rhubarbe, je vous passerai le séné) et extrêmement hostiles envers les autres (pour les mettre mal à l'aise et les déstabiliser).
Les questions les plus sibyllines sont adressées aux candidats que l'on veut mettre dans l’embarras, questions souvent tendancieuses et irritantes parce que très partiales...Alors que les candidats du "système" sont épargnés et sont souvent exonérés des questions délicates et perturbantes....
En somme, ce grand oral qui permet aux électeurs de découvrir les candidats et leurs programmes est biaisé : une attitude lisse et lénifiante envers les copains et une attitude agressive envers les autres.
Une constatation : la présence dans l'un des plateaux d'une jeune journaliste de Business News est une caricature du journalisme: ces grands débats nécessitent de grosses pointures (je sais, on n'en a pas, hélas, nous, nous avons des resquilleurs...), préparés, expérimentés, rompus aux débats électoraux et inflexibles...Elle, hormis la pub pour son journal, elle ne sert absolument à rien.
Du mauvais usage des médias pendant la campagne électorale…
Ce que nous sommes en train de vérifier est consternant parce qu'il révèle une mentalité de mercenaires qui entrave les principes sur lequel se fonde le métier de journaliste ou de chroniqueur : objectivité dans le traitement de l'information et de son analyse, neutralité et crédibilité…
Malheureusement la dérive est constante et nos médias privés, radios et télévisions, trahissent leurs penchants, leurs préférences et leur aversion et les exposent avec une insolence insoutenable…
Le cas de Nessma est à ce titre une très bonne illustration de ce que ne doit pas être un média: manipulation de l'opinion publique, propagande éhontée et vile...Une chaîne de télévision qui est devenue hors-la-loi par ses pratiques scélérates et son soutien inconditionnel à son propriétaire, un mafieux candidat aux élections présidentielles, même le plus abject des dictateurs n'a pas osé pareille effronterie....
Al Hiwar verse dans le même registre mais avec quelques nuances, car son propriétaire, menacé par la justice, cherche un allié solide parmi les candidats, quelqu'un qui pourrait lui garantir l'impunité, pour le moment, il a jeté son dévolu sur Nabil Karoui car l'entente est plus facile entre crapules mais si d'aventure Karoui est neutralisé par la justice, Sami Fehri cherchera un autre protecteur ...On prétend d'ailleurs qu'il a établi des contacts avec certains candidats pour leur proposer ses services....
La HAICA comme d'habitude....assiste impuissante à ce marché de dupes....
Une campagne permanente....
Les candidats aux élections présidentielles ont eu droit à une campagne pré-électorale et non-officielle sous l'œil très distrait de l'ISIE et de la HAICA....et ils auront droit à une campagne électorale sous haute surveillance, nous dit-on, des deux cerbères distraits, à partir du 2 septembre et jusqu'au 14 septembre....En outre, un candidat incarcéré, bénéficie d'une campagne non-stop sur sa chaîne de télévision....
C'est comme les clubs de foot qui avant le démarrage de la compétition multiplient les apparitions "amicales" pour préparer la saison...une sorte de rodage....j'ai dit rodage pas radotage…
Ah ….j'ai failli oublier ceux qui sont en campagne depuis huit ans et qui nous pompent l'air avec la complicité des médias asservis et domestiqués.
C'est l'exception tunisienne, il faut bien que l'on se fasse remarquer!!!