Mon indignation face à la campagne diffamatoire menée contre le Bâtonnier Chawki Tabib, Président de l'INLUCC et son épouse Mariem Ben Azouz…
Permettez-moi de partager avec vous ce modeste témoignage qui contredit les allégations mensongères propagées sur les réseaux sociaux et relayées naïvement ou cyniquement, par plusieurs de mes relations fb alors que l'attestation ci-jointe prouve bien que la justice tunisienne a innocenté Mme Mariem Ben Azouz épouse Tabib de toutes les accusations qui ont voulu entacher la réputation de ce couple attachant, estimé et aimé de tout son proche entourage.
Pour avoir eu l'honneur et le plaisir de connaître et d'apprécier Maître Chawki Tabib, dans le cadre de mes fonctions au sein du Ministère des affaires étrangères, c'est également pour moi l'occasion de lui rendre un vibrant hommage, pour son engagement patriote et militant dans la lutte contre la corruption et dans la promotion de l'image d'une Tunisie post révolutionnaire affichant une véritable volonté de changement et aspirant à une réelle transition démocratique portée par la revendication de tout un peuple en faveur de l'intégrité et de la transparence.
Dès qu'il a succédé à Maître Samir Annabi, à la tête de l'INLUCC, Chawki Tabib s'est activé à mobiliser la coopération internationale et notamment le Conseil de l'Europe via la Commission de Venise et le Groupe des États Contre la Corruption ( GRECO ) pour appuyer les activités de L'INLUCC et lui apporter toute l'expertise internationale requise. Il a également développé la coopération avec la Roumanie, la Corée du Sud, le Programme atlantiste Building Integrity.
C'est lui qui a fait de L'INLUCC une institution nationale forte et indépendante, alors que les gouvernements successifs voulaient en faire une coquille vide, apprivoisée et servile, une carte postale de respectabilité, privée de tout moyen d'action. Il a mobilisé des fonds, engagé des experts, des magistrats expérimentés, formé une équipe magnifique qui a traité des milliers de dossiers et les a confiés à la justice.
J'ai pu le voir à l'œuvre à Strasbourg, au siège du Conseil de l'Europe, en Septembre 2018, lors du Comité de pilotage bilatéral du Programme Sud 3, co-financé par L'UE. Son charisme, sa pédagogie, sa didactique clairvoyante, sa bienveillance naturelle et sa bonne humeur, sa vision progressiste et réaliste de la lutte contre la corruption ont conquis son auditoire et les décideurs européens. Dès notre retour à Tunis, une rallonge de près de 40 millions de dinars était attribuée par le Conseil de l'Europe en appui aux Instances Indépendantes, en leur qualité de contre-pouvoirs, garants de la transition démocratique tunisienne.
C'est dire si nos partenaires européens sont conscients de l'ampleur et des défis qu'affronte la Tunisie post révolutionnaire, notamment dans la lutte contre la corruption, dans l'organisation d'élections transparentes, dans la prévention de la torture, dans l'indépendance d'un audiovisuel éthique, dans l'accès à l'information, dans un processus de vérité et réconciliation réhabilitant les victimes de la dictature, dans la protection des données personnelles contre la main mise d'un ancien État policier.
Tous les Présidents des Instances indépendantes sont des militants politiques qui ont souffert de la dictature et il faudrait leur rendre hommage, les soutenir, les protéger de la délation, des fake news et de la propagande haineuse de la contre-révolution et des mafias qu'ils affrontent chaque jour. Chawki Tabib, Fethi Jarray, Sihem Ben Sedrine, Nouri Lejmi, Chawki Gaddes, Imed Hazgui, Chafik Sarsar, soyez tous remerciés pour tout votre appui militant à la transition démocratique tunisienne.
Et n'oublions pas que tous ceux qui ont lutté contre la corruption, notamment dans la fonction publique, se sont retrouvés la cible de toutes les attaques. Chawki Tabib n'échappe pas aux menaces des mafieux. Gardons à l'esprit que beaucoup de fonctionnaires innocents sont accusés à tort, dans une instrumentalisation politicienne de la lutte contre la corruption et dans le but inavoué de briser leur carrière pour usurper leur poste, à la faveur du désordre post révolutionnaire où tout le monde se permet d'accuser tout le monde et où les mafieux crient le plus fort, où il faut des années pour traiter des dossiers judiciaires et réhabiliter l'honneur des accusés.
C'est pour cela, qu'une justice intègre et indépendante est une condition nécessaire à toute action salvatrice du processus démocratique et un fondement de l'édification de l'État de Droit.
A bon entendeur….