Avant de se faire dézinguer de la chefferie du gouvernement en août 2017, Tebboune disait qu'au cours des 15 dernières années, des entreprises privées ont obtenu 50 milliards de dollars d'aides, de subventions et de prêts. Seuls 10 % de ce montant ont été remboursés.
Il disait aussi qu'un homme d'affaires a obtenu 600 millions de dollars pour un projet automobile dont la fiabilité était sérieusement mise en doute. Je ne sais qui c'est le mec qui a pris ce pognon pour son projet foireux, mais je présume qu'il est en ce moment à El Harrach. Donc, maintenant qu'il a les pouvoirs de passer de la parole aux actes, ça serait bien, très bien même, de connaître 4 choses :
1- Quelles sont les entreprises qui sont redevables de ces 45 milliards de dollars, l'équivalent d'une année d'importations. Plutôt facile de les trouver ces bénéficiaires. Ils se recrutaient dans le cercle présidentiel. A tout casser, ils sont une dizaine.
2- Par quels mécanismes ces 50 milliards ont été octroyés et qui étaient les donneurs d'ordres. Mieux on sait, mieux on éviterait que pareilles choses se reproduisent. Même s'il y a peu de chances. Dans 3 ans, il, n'y aura plus d'argent dans les caisses.
2- Comment et quand l'Etat compte-t-il récupérer une partie de ce fric. Je dis une partie dans la mesure où bon paquet a été transféré à l'étranger.
4- C'est quand la date de la convocation par un juge instructeur du citoyen Abdelaziz Bouteflika.
Comment les Bouteflika boys ont fait le bonheur des étrangers et de quelques copains et ruiné toute possibilité de créer un tissu industriel.
Entre 2009 et 2018, l'Algérie a dépensé 40,65 milliards de dollars en importations de véhicules et autres babioles pour fausses usines de montage auto (Chiffres fournis par les douanes).
Avec autant de dollars, on aurait pu construire des usines et créer des milliers d'emplois plutôt que de peupler El Harrach en prévenus en col blanc. Regardons ce que le voisin marocain a fait avec ses partenaires français, PSA et Renault.
Au cours de la même période où les importations algériennes tutoyaient la stratosphère, les deux constructeurs français ont investi un total de 1,8 milliard de dollars. Résultat ? L’industrie automobile au Maroc représente 7,23 milliards de dollars à l'export en 2018.
Le Maroc a intégré le top 5 des exportateurs de voitures vers l’Union européenne (283 614 véhicules), derrière la Turquie, le Japon, la Corée du Sud et la Chine. En 2020, c'est à dire demain, les exportations marocaines dans l'industrie automobile seront de 10 milliards de dollars.
Dans les 4 prochaines années, le Maroc exportera l’équivalent de ce que l'Algérie a dépensé en 9 ans dans les importations. Ce qui a été fait relève du crime contre l'économie, contre les intérêts de l'Algérie et contre l'avenir d'une génération pour ne pas dire deux.