BenchCovid Jordanie/Tunisie

La Jordanie observe un endiguement de la contagion du covid19. Mieux encore, sa courbe épidémique a bien dépassé la crête de la cloche de 15 jours et s’inscrit en baisse régulière jusqu’à atteindre aujourd’hui un décalage de -40% par rapport au pic du 2 avril.

Cette bonne performance est essentiellement due à une faiblesse du segment des suspects arrivés de zones à risques à l'étranger, ainsi qu’à une bonne anticipation à une recrudescence de la contagion verticale par une fermeture précoce des toutes frontières. C’est grâce au rythme élevé de rétablissement des malades que la courbe a été tirée graduellement vers le bas, le nombre de rétablis atteignant aujourd’hui 250 anciens covid+.

En revanche, notre courbe épidémique poursuit sa montée. Tout d’abord, la Tunisie a été fortement impactée par l’affluence de voyageurs arrivant de l’Italie et de la France depuis Février. Ensuite, le gouvernement a beaucoup hésité début mars quant à la fermeture des frontières, avant de décider du verrouillage des accès vers la mi-mars.

Après avoir décrété un confinement total le 22 mars, la Tunisie a enregistré des agissements indisciplinés pendant la première semaine, avant de constater une accalmie de la contagion.

Ensuite, la situation s’est dramatiquement dégradée suite à la mauvaise exécution du plan d’aide aux familles nécessiteuses par la multiplication des attroupements de bénéficiaires devant les bureaux de poste, d’où la reprise de la croissance de la courbe (le rythme de rétablissement de malades demeurant trop faible par rapport aux nouveaux cas).

Autre différence de taille dans la stratégie de combat, le testing des suspects n’a couvert que ≈13.000 individus (≈1.100/M²) alors que la campagne de dépistage a touché en Jordanie ≈20.500 personnes (≈2.100 par M²).