Le virus COVID- 19, responsable de la pandémie qui a touché le monde entier a révélé ici et là beaucoup de faiblesses dans le système économique et social libéral mondialisé, hier encore, adulé et sacralisé. Au niveau personnel beaucoup de peur, d’angoisse et de questions se sont imposées à tous.
Une expérience terrible pour nous, êtres humains, qui nous a acculé à nous poser des questions profondes sur nous et sur le sens de la vie. L’une d’entre-elles et peut-être la plus terrible, comment avons-nous pu cautionner un système aussi irrespectueux envers les humains et la nature ?
Nous avions une vague idée des contradictions de ce système mais on se croyait parmi les gagnants au-dessus de ceux qui ne sont « rien » pour reprendre l’expression malheureuse de Macron, le président de la France, « des soupçons d’hommes » avaient dit un certain « Zaim » de chez nous, despote, réputée libérateur de la femme !
Il faut dire que l’apogée du ridicule des êtres humains s’est toujours exprimée à travers et à cause de ces « grands hommes » sinon comment expliquer les génocides, les guerres, les massacres humains et les multiples injustices qui ont jalonné et jalonnent encore, l’histoire humaine ?
On se savait mortel mais on l’oubliait, on se disait une personne « unique », « maîtrisant le temps qui nous est donné de vivre ». Nous supportions tant bien que mal notre finitude, grâce à l’illusion de disposer d’un moment pour exister en tant que personne autonome, consciente et choisissant son destin.
Le système nous a eu car il a su flatter notre ego et nous plonger dans un monde où règnent de multiples confusions, faux fuyants et superficialités.
Un monde où :
• Le fanatisme a remplacé la spiritualité ;
• L’éthique est devenue la risée des corrompus ;
• L’individuation est confondue avec l’égoïsme ;
• Le divertissement débilisant a supplanté l’art ;
• Les parents sont réduits à un pouvoir d’achat,
• Les chroniqueurs des TV poubelles ont fait oublier aux uns et les autres les savants, les philosophes, la lecture, l’esprit critique et l’analyse ;
• Les « over fifty » botoxées et siliconées se déhanchent sur les estrades, applaudies par des têtes vides, en attendant les « eithty » pour mourir isolées et furieuses contre les limites de la chirurgie esthétiques ;
• Les mafieux sont réputés bons samaritains,
• Et, bien d’autres confusions encore…
Plongés dans ce monde séduisant aux multiples artifices superficiels, ce COVIDE- 19 nous a brutalisés en blessant notre narcissisme.
Il est venu attaquer « les gagnants » et les « perdants » les « riens » et les « soupçons » du système. La « claque » est collective, même si les réactions des uns et des autres, sont formellement différentes. Nous nous sommes retrouvés face à un ennemi commun réduit à de potentiels contaminés et contaminants.
Certains, les optimistes pensent que le monde serait plus respectueux des hommes et de la nature. Je reste sceptique quant à cette éventualité car l’histoire nous apprend que l’être humain a tendance à refaire les mêmes erreurs. L’intelligence humaine a des limites à la différence de sa bêtise, même si le monde bâti est moins intelligent que l’intelligence globale de l’humanité, à tous les niveaux, notamment, ceux concernant les savoirs scientifiques, les droits humains, la philosophie et la sagesse.
Dans le fond, il s’agirait d’un problème d’éthique, mais quelle l’éthique ont -t -elles les forces qui gouvernent le monde ? Ont-ils ne serait-ce qu’un « rien » ou un « soupçon » d’éthique ? Et nous, allons-nous comprendre que notre salut est dans les solutions collectives n’en déplaise à notre maudit égo ?