Rater l’occasion de se taire…

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Désolé pour les évidences que j'aimerais bien rappeler à certains responsables accidentels :

- Tout responsable d'une Institution d'Etat, n'en est pas propriétaire. Sa légitimité institutionnelle d'action et d'expression provient de sa performance, qui est simplement la réalisation des objectifs pour lesquels il était désigné ou élu, sinon qu'il quitte.

- Tout changement de rôles et d'objectifs serait une déviation vers la tricherie, pour utiliser le terme de la littérature en Economie Politique.

- Construire la communication officielle en réaction à ce qui se passe dans les réseaux sociaux est simplement un populisme à la tunisienne et une incompréhension du rôle de l'Etat et ses institutions.

- J'aurais souhaité que les ministres successifs de Finance, les gouverneurs de la BCT, les ministres du développement et ceux du commerce et de l'emploi, aient réagi par des mesures et réformes appropriées, aux centaines d'articles de vulgarisation et aux dizaines de travaux scientifiques publiés par les universitaires avertissant depuis des années du danger de la non-soutenabilité de la dette publique, du régime de change inapproprié et de l'inefficacité de la politique monétaire et des failles de sa communication, de l'absence de politiques industrielles et commerciales, de l'inaction de la politique macro-économique, de la non-gouvernance publique, de la gestion arbitraire des retombées économiques et sociales du Covid. En fait, les tunisiens n'ont pas besoin de discours triomphal pour des mesurettes banales.

- C'est vrai, ce qui ne s'annonce pas bien, n'est pas bien compris, mais ce n'est nullement une justification de rater l'occasion de se taire.

- N'ayant plus le temps ni le goût de soigner les propos, le pays appartenant à tous les tunisiens sombre dans l'incertitude, et n'a de certitude que le faux chemin qu'il emprunte.

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