"C'est plus fort que moi"…

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Si le Gouvernement Mechichi n’obtient pas, aujourd’hui, la confiance du parlement, le président de la République « aura le droit » de dissoudre l’ARP (art. 89 de la Constitution). Le texte de l'art. 89 l’autorise à ne pas le faire, dans ce cas, c’est le Gouvernement actuel qui demeurera, sous la présidence de Elyes Fakhfakh. Et l’ARP restera, dans ce cas, quoi qu’on en dise, quoi qu'on lui dise, sous l’épée de Damoclès de la dissolution.

C’est tout ce que la Constitution dit. C’est la seule alternative prévue par la Constitution de 2014. Alternative bizarre, parce que logiquement, dans ce cas, le président de la République « doit » dissoudre l’ARP. Bizarrerie qui s'explique par le parlementarisme sentimental de la majorité des Constituants : "Il faut sauver le soldat ARP".

Peut-on nommer un autre chef du Gouvernement ? Certainement pas. Le seul article qui traite de la question (l’article 100) n’est pas applicable puisqu’il exclut, précisément, le cas du président de Gouvernement démissionnaire ou objet d’une censure parlementaire.

De quoi parle-t-on alors ?

En cas de refus de la confiance au Gouvernement Mechichi et si un nouveau chef de Gouvernement est désigné, proposé, nommé, élu etc. cela ne voudra dire qu’une seule chose : Nous serons sortis de la Constitution de 2014 et, donc, de l’Etat de droit.

الفصل 100 - عند الشغور النهائي لمنصب رئيس الحكومة، لأي سبب عدا حالتيْ الاستقالة وسحب الثقة، يكلف رئيس الجمهورية مرشح الحزب أو الائتلاف الحاكم بتكوين حكومة خلال شهر.

وعند تجاوز الأجل المذكور دون تكوين الحكومة، أو في حالة عدم الحصول على الثقة، يكلف رئيس الجمهورية الشخصية الأقدر ليتولى تكوين حكومة تتقدم لنيل ثقة مجلس نواب الشعب طبق أحكام الفصل 89.

تواصل الحكومة المنتهية مهامها تصريف الأعمال تحت إشراف عضو منها يختاره مجلس الوزراء ويسميه رئيس الجمهورية إلى حين مباشرة الحكومة الجديدة مهامها.

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