Coup sur coup le ministère des affaires étrangères vient de publier, dans l’urgence, deux communiqués l’un à propos de la position tunisienne dans le vote de la ligue arabe et l’autre, le plus cocasse, en rapport avec le limogeage du représentant de la Tunisie aux Nations Unies.
L’un et l’autre ne démontrent qu’une chose : l’embarras, la désorganisation et l'improvisation.
Dans le premier cas, le vote contre la motion palestinienne, contre la présumée normalisation est tout simplement dû à la faute des palestiniens alors que le communiqué des palestiniens est on ne peut plus clair et l’explication qu’un de leurs ministres a donnée est encore plus explicite. La responsabilité des palestiniens est engagée dans le vote contre leur motion ....imagine-t-on explication plus grotesque ?
Le deuxième communiqué touche à l’absurde : le diplomate qui a été limogé par le fait du prince est en réalité un malfrat.
Cinq mois après sa prise de fonctions, voilà qu’il est soupçonné d’incompétence et de malversations financières alors que dans le même communiqué on dit qu’au préalable on lui a proposé, comme « lot de consolation », un poste de prestige mais ailleurs qu’à New York, là où se prépare le pacte du siècle, le fameux traité de paix, Emirats-Israël.
Indépendamment des motifs qui ont présidés à son rappel-limogeage, peut-être bien son activisme pro-palestinien, comme d’ailleurs son prédécesseur, ce que l’on n’a pas supporté c’est que ce diplomate « rue dans les brancards », jette sa démission définitive du corps diplomatique et accuse nommément le président de forfaiture.... Du jamais vu. C’est dire le prestige de l’institution et du président de la république.
Les histoires de soi-disant malversations financières en quelques mois d’exercices apparaissent grotesques et dignes des temps révolus de Ben Ali.
La diplomatie tunisienne chavire, prend l’eau. Amateurisme, incompétence suivisme…et à chaque jour son lot.