Le président de la République : vers l'isolement politique

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Le président de la République s'est embarqué seul dans une fuite en avant le menant tout droit vers l'isolement politique.

C'est ainsi que confortablement élu, mais sans majorité présidentielle à l'Arp, il a en quelques mois déjà réussi la prouesse de faire l'unité contre lui au sein d'un parlement pourtant très désuni.

Plus marmoréen que jamais, tenant des discours incohérents avec des accents quasi mystiques, son style rigide ne cache rien d'autre qu'un féroce appétit pour l'exercice personnel du pouvoir.

Sa nature profonde s'était révélée au moment du remplacement de Fakhfakh par Mechichi : manipulateur et autocrate.

Il avait pourtant spectaculairement soutenu le premier pour lui demander, 48 h après à peine, sa démission expresse. Et ce, dès qu'il apprit qu'une motion de censure a été déposée à son encontre à l'Arp, afin de garder la main face aux parlementaires en vue de la nomination de son successeur. Comme si, c'était tout ce qui l'intéressait.

S'inspirant des monarques capétiens, il fait à présent des "remontrances publiques" au nouveau chef du gouvernement qu'il a lui-même choisi comme "le plus apte" puis imposé. Alors qu'un communiqué aurait suffi pour souligner sa désapprobation quant à la nomination de deux dignitaires de l'ancien régime.

Convoquant à tour de bras des ministres (justice, intérieur, domaines de l'Etat) alors qu'il n'a aucun droit de regard sur leurs activités respectives, il n'hésite plus, pour mieux enfoncer le clou, à publier l'enregistrement de ses entrevues dans lesquelles, il cumule monologues et soliloques. Le nouveau chef du gouvernement vient d'en faire l'amère expérience.

Encore un peu, et nous aurions droit aux « bulles excommunicatrices », à la façon d'un pape…

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