Tunisie, Covid-19 : Quand nous aurons atteint le point de non-retour ça sera trop tard…

C'est bien de vouloir être rassurant, parfois c'est même recommandé, c'est une bonne pédagogie pour empêcher l'hystérie de s'emparer des esprits et de conduire à des comportements irrationnels…

Mais à un moment donné rassurer devient contre-productif et encourage la tendance au relâchement que nous observons aujourd'hui et qui, si elle persiste, risque de causer une vraie hécatombe similaire à celle qui a endeuillé de nombreux pays.

Raison de plus quand nous savons les limites de notre système sanitaire déjà à l'agonie, que nous n'ignorons pas que dans les quartiers populaires surpeuplés le facteur de la promiscuité risque d'aggraver la situation et de faciliter la contamination, que quand le nombre de décès va s'accroître d'une manière exponentielle, la panique va s'emparer des gens et il en résultera un chaos général.

Nous savons ce qu'il faut faire pour minimiser le risque de la contagion à grande échelle qui engendrera le crash de tout le système, nous le savons mais nous ne faisons rien parce qu'il est dans notre nature de ne respecter ni les consignes ni les protocoles et parce que les pouvoirs publics au lieu d'utiliser la coercition pour faire appliquer les protocoles, restent très en retrait et se montrent peu, très peu vigilants en la matière…

Quand nous aurons atteint le point de non-retour ça sera trop tard…et c'est à ce moment-là qu'il faut craindre les grosses colères car elles seront incontrôlables....