Leur avilissement…. Notre avilissement…

Photo

Cette photo ne me heurte pas, ne me choque pas. Ces 10 dinars brandis au visage d’une rangée de policiers sont en soi un élément de pédagogie.

Souvenons-nous et rappelons, rappelons, car le rappel est toujours utile comme il est dit, comment et combien les « achour » et « khamous », les billets de 10 et 20 étaient le sauf- conduit, le sésame pour petit et grand problème. Tout le monde savait à l’époque combien la corruption était la règle dans cette institution.

A l’époque cela allait de soi, la dictature avilissait le corps de la police. Le deal était : la police protégeait le régime et en était son bras séculier avec en contrepartie libre cours au brigandage.

Cette photo n’est pas indécente si on la regarde posément indépendamment de notre engagement idéologique, le problème n’étant pas être ou ne pas être pour la « loi et l’ordre » être ou ne pas être pour laisser « les coudées franches » à la police. Le problème est de savoir si notre police est ou n’est pas un corps républicain soucieux de la loi de la république.

La police à l’époque avait été avilie par la dictature. Elle avait été avilie et s’était avilie en acceptant de se mettre au service d’un gang, d’une caste et d’une classe sociale.

Si on regarde de plus près cette photo et si on va au-delà de notre passion, outre le billet brandi, il faut noter la retenue des policiers qui manifestement n’ont pas reçu l’ordre de charger et de pas se ruer contre les manifestants. Ceci est rassurant car cela démontre que tout n’est pas pourri dans cette maison, bien au contraire.

Faut-il rappeler que si la police est salie, avilie ce sont tous les tunisiens qui sont salis et avilis.

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