L’année 2020 sera inscrite dans les Annales Universelles. Une année extrêmement éprouvante qui nous aura toutes et tous marqués par un sceau très particulier, celui du spectre d'une pandémie mondiale. Un virus inconnu, cruel, mortel nous a liés les mains et les cœurs, a entravé toutes nos libertés, nous a séparés corporellement des êtres proches, des êtres fondamentaux de nos vies.
Figés dans nos élans d'amour, maternel, filial, conjugal, d'amitié ou de simple convivialité. Le profond souci pour nos proches, nos enfants et petits-enfants. Le questionnement permanent, se sont-ils bien protégés, sont-ils sains et saufs ?
L’année de la maladie et de la mort qui rôdent et qui frappent sans pitié et sans discernement. Beaucoup, beaucoup trop de tunisiens sont partis prématurément, des séniors et des jeunes, laissant des familles dévastées. « Allah yarhamhom we naamhom. »
Quelle lourde et triste année que cette année 2020 dont on se souviendra tous, Inchallah, comme des survivants d'une sale guerre. Nous avons également subi des calamités politiques et économiques et le tableau général ressemble plus à la fresque de Guernica de Picasso qu'à celui du champ de fleurs impressionnistes de Claude Monet.
Une forme de solitude s'est insinuée en nous et entre nous face à l'inconnue adversité qui n'en finit pas de muter, de nous perturber l'existence et de nous imposer un nouveau genre de vie où les automatismes des protocoles sanitaires déterminent notre survie au détriment de la non moins vitale chaleur humaine.
Cela dit, continuez à vous protéger pendant l'année prochaine car en Tunisie, l'accès au vaccin pour tous n'est pas pour demain et on devra faire encore preuve d'endurance et de courage. C'est l'adieu sans regrets ni nostalgie à l'an 2020.
Demain, Inchallah, je vous adresserai mes vœux pour la nouve*lle année sur un ton plus joyeux et optimiste.