La seule concession connue faite par le Qatar pour obtenir la levée de l’embargo dont il était la cible depuis juin 2017 (de la part de l’Arabie Saoudite, des Emirats, du Bahreïn et de l’Egypte) est le retrait des actions judiciaires intentées contre ses auteurs devant des juridictions étrangères.
En sens inverse, la “note” est beaucoup plus lourde puisque la totalité des treize exigences un temps posées par les promoteurs Emiratis et Saoudiens du blocus (dont celle de fermer.la chaîne Al Jazzera mais également le Doha Research Center dirigé par Azmi Bichara) ont été abandonnées.
Grâce à l'agissante diplomatie koweitienne, la raison semble donc avoir triomphé. Et, en attendant celles qui risquent fort de survenir au Yémen comme en Libye, la liste des défaites de la diplomatie saoudo-émiratie, et de son partenaire privilégié la diplomatie française, compte désormais une nouvelle et importante rubrique.
Restons prudents ! Cette partition est vraiment nouvelle mais nous ne savons pas encore vraiment comment les intéressés vont l'interpréter !
PS : Dommage collatéral : les mercenaires recrutés parmi les ténors de la presse française par les services Emiratis pour ternir l’image du Qatar, et, ce faisant, celle des forces du printemps arabe qu'il est accusé de soutenir, risquent de se retrouver au chômage.