Comme si ceux dans l’orbite du pouvoir, faisaient en sorte de manœuvrer à l’encontre des aspirations des tunisiens et d'eux-mêmes …
Durant la dernière décennie, l’espace des libertés d’expression s’était élargi de manière inédite. Outre les ouvrages, articles scientifiques dans plusieurs langues et rencontres non-officielles entre spécialistes et de la société civile, les publications dans les réseaux sociaux, diversifiées en qualité, pertinentes et moins pertinentes, ont quand-même offert de la matière gratuite à l’Elite politique toujours dans l’orbite du pouvoir ; matière n’ayant point était exploitée et mise à contribution.
Ainsi, des analyses assez respectables sur :
(1) la conduite de la transition,
(2) la problématique du développement régional,
(3) la réforme fiscale,
(4) le système éducatif,
(5) les enjeux de l’ALECA,
(6) la relecture de l’histoire contemporaine de la Tunisie,
(7) le devenir de la politique monétaire,
(8) la conduite de la crise du Covid-19,
(10) les risque de la montée du populisme, de la polarisation et de l’Idéologie,
(11) des recommandations en faveur des partis politiques portant espoir aux Tunisiens,
(12) les ressources énergétiques et leur gestion,
(13) la diplomatie étrangère,
(14) les critères de compétence et les mécanismes de nomination dans le dispositif de l’Etat,
(15) les mécanismes de la recherche de la rente,
(16) la stratégie de lutte contre la corruption … autant de matière, dont le contenu et les recommandations opérationnelles publiés sur face-book par des citoyens lambda dépassent de loin la qualité du discours officiel et celle des décision prises par l’Elite politique au pouvoir.
De fait, à certains problèmes structurels dont ceux au premier rang sont responsables, la réponse tourne souvent autour de la révocation par ces derniers d’un ou deux personnes prises pour un bouc émissaire.
A des questions fondamentales, correspondent des réactions de justifications naïves, voire en dehors de la théorie et de la pratique internationale, et à portée trop limitée.
Par exemple, à la nécessité de mobiliser les vraies compétences nationales, les autorités choisissent souvent celles, les moindres, sauf quelques exceptions.
A la nécessité de se prévenir contre le risque de l’insoutenabilité du déficit et la dette publics, les autorités creusent le déficit et s’endettent sans modération. Au problème structurel du chômage qui dépend d’une ‘’Politique de l’Emploi à dimensions multiples’’, les décideurs préfèrent caresser la question dans le sens du poil en annonçant des mesures de création d’entreprises occasionnant des coûts énormes par unité d’emploi incertain. Et j’en passe….
Mieux encore, cette attitude n’est même pas dans l’intérêt des partis politiques impliquées dans la conduite de la transition qui semble être évacuée de la terminologie du discours officiel, mais aussi de ceux qui s’autoproclament ‘’gardiens du Temple’’.