Cette zone qui se situe entre la Sicile, Malte et la Tunisie est le plus grand cimetière marin du monde. A nouveau, hier, un drame est survenu. L'embarcation qui transportait des immigrés clandestins Tunisiens s'est retournée aux alentours des eaux territoriales Tuniso-Italiennes leur embarcation aurait été heurtée par un bâtiment de la marine nationale à la suite d'un course poursuite.
On déplore plus d'une dizaine de morts et une cinquantaine de disparus, la plupart des jeunes âgés entre 25 et 40 ans.
C'est un drame immense qui se joue dans l'indifférence générale.
« L'indifférence à l'égard de ceux qui fuient le chômage, la faim, la précarité pour trouver le travail et la dignité et qui trouvent la mort».
Oui nous sommes sous le choc devant cette hécatombe.
L’horreur. Cette horreur est une caractérisation de l'échec des politiques d’après la révolution et notamment d'un homme Béji Caïd Essebsi qui a tant promis, qui déclarait disposer de grandes compétences capables de diriger quatre gouvernements et d'un programme " IDAWEKH " et qui avait promis aux Tunisiens monts et merveilles en prétendant pouvoir créer notamment 450.0000 emplois.
Loin d'endiguer le chômage et la pauvreté, l'actuel gouvernement issu de l'alliance Nida-Ennahdha, n'a pas réussi à résoudre les problèmes graves économiques et politiques de la Tunisie.
Seul le nombre des précaires, des déçus, ceux qui ont perdu tout espoir, augmente et avec lui le nombre de ceux qui aspirent à l’immigration et à la recherche de l'Eldorado.
Malgré les mesures drastiques prises par le gouvernement Chahed pour satisfaire les Européens, elles ne semblent pas avoir réussi à endiguer le flot de migrants Tunisiens aspirants à une vie meilleure, prêts à braver tous les dangers et dont le nombre augmente de jours en jours.
Face au drame humain auquel on doit absolument faire face, des questions doivent être posées aujourd'hui: Qui est responsable de ces morts ? Qui devrait prendre sur lui l'immense culpabilité de ces morts ?
Certains laudateurs veulent faire porter la responsabilité aux seuls immigrants, ils feignent de ne pas voir les véritables raisons, les immigrés obligés de fuir pour la plupart la pauvreté, l'exclusion, l'injustice et la misère dans leurs pays, (il n'est pas dit qu'ils ne retrouvent pas d’ailleurs les mêmes situations en mer ou en Europe, voire pire, la mort).
Malgré cette tragédie, nos dirigeants et la classe politique n'ont pas l'air très concerné par ces morts. Un silence de mort s'est installé dans les hautes sphères de l’Etat.
Aucun dirigeant ne s'est désolé de la situation, n'a pleuré les victimes, ou n'a décrété de journée de deuil. Il est paradoxal que ce soient les médias étrangers qui parlent le plus de notre drame. Comment se fait-il que ce soit l'Europe qui pleure, seule, la jeunesse Tunisienne engloutie au fond de l'eau?
Il faut dénoncer ce drame humain et montrer en quoi l'Etat Tunisien est en grande partie responsable. Mais il faut surtout chercher en amont les véritables raisons de ces morts.
Bajbouj, lui et son gouvernement, doivent mettre en œuvre un véritable projet politique, économique et social efficace et être au service de leur jeunesse, lui garantir un environnement viable, la liberté e la démocratie et la justice sociale.
Allah yarham nos jeunes, ravis à la fleur de l'âge.