Entente illicite : cartel et godillots

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Ennahdha et Nidaa ont eu la faveur des Tunisiens lors d’élections régulières, ils ont remporté la majorité des sièges a l'ARP sur la base de programmes électoraux politiquement différends pour ne pas dire diamétralement opposés.

Bajbouj s'était présenté comme l'homme providentiel, le sauveur national du pays des griffes des " khawnjia ", le seul rempart contre l'obscurantisme qui menaçait gravement le pays.

Bajbouj ne cessait de répéter "que celui qui ne vote pas pour moi et Nidaa vote pour Ennahdha. " (Même s'il vote pour d'autres partis hostiles à Ennahdha). N’a-t-il pas été jusqu’à déclaré que Nidaa et Ennahdha sont deux lignes parallèles qui ne se rencontreront jamais et si, par un miracle divin, cela se produisait, «fala hawla wala koua illa billah»?

Se renier après les élections, faire une alliance totale, une alliance contre-nature avec Ghannouchi c'est berner et trahir la confiance de ses électeurs. Ces accords antidémocratiques sont une véritable fumisterie nationale, une arnaque un hold-up des voix du peuple.

Ces comportements antidémocratiques permettent des profits politiques qui interdisent la concurrence entre partis pour avoir la mainmise sur le pays, installer un cartel, se partager le pouvoir, installer le fait accompli et asseoir une position dominante.

C'est en sorte un cartel de la droite de Nidaa et d'Ennahdha, entre la droite corrompue et affairiste de l'ancien régime et la droite religieuse et rétrograde. C’est asseoir un nouveau parti unique où l'on vote comme des godillots selon les instructions reçues et selon les marchandages entre Bajbouj et le gourou.

L'ARP est devenue une assemblée de godillots, une majorité godillot dirigée par un Parti unique de godillots, où le vote est godillot, avec des députés godillots qui rend caduque toute réflexion, tout débat, toute confrontation permettant à n'importe quelle loi de passer en force, fusse-t-elle une loi scélérate ou contraire à l’intérêt du pays.

Ces inconditionnels, ces godillots, se disent représentants élus du peuple, on les voit se présenter aux débats en séance parlementaire, mais ils ne vont participer que de façon mineure, ils ne sont là que dans le seul objectif de voter exactement sur ce que se sont mis d'accord Bajbouj et Ghannouchi.

Ces godillots se présentent et s'absentent en même temps dans l'hémicycle, on voit qu’ils ne prêtent aucune attention au fond des débats et se contentent, d’invectiver occasionnellement l’opposition, mais le moment venu ils font de la diversion et de l'obstruction mais finissent toujours par voter, en bloc et sur instruction.

Présents dans hémicycle, ils sont ailleurs , en train de discuter entre eux ou plongés dans leur ordinateur ou consultant le téléphone portable et au moment du vote on peut voir nos parlementaires lever le nez à peine assez pour observer ce que font leurs collègues de la majorité et faire de même avant de se replonger aussitôt.

Cette complicité, cette connivence, cette accointance, cette collusion coupables entre deux hommes Bajbouj et Ghannouchi entraîne une situation de quasi monopole et donne un pouvoir disproportionné et pervers à une majorité factice qui ne reflète plus du tout l'opinion de la majorité de Tunisiens, qui n'ont pas voulu de ça et n'ont pas voté pour cette supercherie, pour cette démocratie postiche.

Ceux qui préconisent la dissolution de cette assemblée dominée par des marionnettes et des godillots n'ont pas tout à fait tort.

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