« Staline et ses subordonnés mentent toujours, en tout temps, en toutes circonstances ; Et parce qu’ils mentent toujours, ils ne savent même plus qu’ils mentent. Et quand tout le monde ment, plus personne ne ment en mentant. » Je voudrais m’arrêter sur cette phrase de Boris Souvarine tirée de son livre sur Staline, car elle nous concerne de près.
Les mensonges des gouvernements, de leurs médias et de leurs collaborateurs ont toujours existé, mais la considération que Souvarine ajoute à son diagnostic me semble décisive: le mensonge peut atteindre un tel degré extrême, que les menteurs ne savent plus qu’ils mentent et, tout en continuant à mentir, Plus personne ne ment.
C’est ce que nous avons vécu et vivons encore au cours des trois dernières années et c’est ce qui fait que la situation en Italie est non seulement grave et oppressante, mais il est possible qu’elle devienne incontrôlable et qu’elle aboutisse à un désastre sans précédent.
Rien n’est en fait plus dangereux qu’un menteur qui ne sait pas qu’il ment, parce que ses actions perdent tout contact avec la réalité. La vérité et le mensonge, la bonne foi et la mauvaise foi sont confondus dans son esprit jusqu’à ce qu’ils deviennent indiscernables.
Ainsi, dans les années Covid, les ministres, les médecins et les experts qui ont menti ont fini par croire à un point tel en leurs mensonges que, perdant toute conscience de la vérité, ils ont pu piétiner sans aucun scrupule les principes les plus fondamentaux de l’humanité.
Une société qui perd toute conscience du seuil qui sépare le vrai du faux devient littéralement capable de tout, même de s’autodétruire. C’est ce qui se passe avec la guerre en Ukraine, dont seules de fausses nouvelles sont diffusées.
Le risque ici est que les gouvernements qui mentent et ne savent plus qu’ils mentent peuvent déclencher une guerre atomique qu’ils pensaient ne pas vouloir, mais que leurs propres mensonges ont forcé à vouloir.