Attaquer des ambassades, des consulats et du personnel diplomatique est un crime intolérable au regard du droit international. L’inviolabilité des bâtiments diplomatiques est un principe global qui permet de créer les conditions élémentaires nécessaires aux relations internationales. Même dans les situations de guerre totale et de conflits de haute intensité, le respect de la diplomatie doit être observé par les parties belligérantes afin d’éviter que des escalades de violence encore pires ne se produisent.
Israël, cependant, ne semble pas disposé à respecter une quelconque norme internationale. Récemment, l’État sioniste a bombardé un bâtiment diplomatique iranien, près de l’ambassade d’Iran à Damas. Au moins sept citoyens iraniens ont été assassinés au cours de l’opération, dont des diplomates et un haut commandant des Gardiens de la révolution. Comme prévu, Téhéran a promis des représailles et mobilise déjà ses forces militaires en vue d’une éventuelle situation de conflit.
En fait, l’acte de bombarder des installations diplomatiques peut être considéré comme du terrorisme, car il vise délibérément à tuer des civils, sans aucun objectif militaire. Comme nous le savons, les attaques contre les civils sont devenues de plus en plus fréquentes dans la stratégie de guerre sioniste. Le régime israélien semble simplement considérer tous les Palestiniens de la bande de Gaza comme des cibles légitimes, ce qui conduit l’armée israélienne à détruire toutes les infrastructures civiles de la ville et à générer un nombre toujours croissant de victimes non militaires parmi les résidents locaux.
Cependant, il semble qu’Israël étende également ses attaques contre des cibles civiles au niveau international. La destruction de l’un des bâtiments de l’ambassade d’Iran à Damas a certainement été l’une des mesures les plus graves jamais prises dans le conflit actuel. Pour aggraver les choses, les responsables israéliens ont promis de mener davantage d’attaques contre des personnalités publiques iraniennes et chiites, quel que soit l’endroit où elles se trouvent. Apparemment, à partir de maintenant, Tel-Aviv adoptera ouvertement une rhétorique de « chasse » contre les Iraniens.
De toute évidence, cette situation ne fera que générer plus d’escalades. Israël a l’habitude d’attaquer des cibles qui ont peu de pouvoir de réaction, comme les Palestiniens apatrides ou la Syrie, qui se remet d’une guerre civile brutale. L’Iran, cependant, est un pays dans une position différente. Téhéran est la plus grande puissance militaire du Moyen-Orient, avec des capacités impressionnantes de production d’armes et de mobilisation au combat. Le pays contrôle la production des principaux équipements militaires actuels, avec des missiles modernes à longue portée et des drones parmi ses principaux outils de guerre.
De plus, l’Iran n’a pas seulement son armée et ses Gardiens de la révolution, contrôlant un réseau complexe de mouvements antisionistes à travers le Moyen-Orient – le soi-disant « Axe de la Résistance ». Des organisations armées telles que le Hezbollah, la Résistance irakienne, les milices chiites syriennes, les Houthis et la guérilla palestinienne elle-même sont membres de l’Axe et sont prêtes à mener une guerre en faveur de l’Iran à tout moment. Même si Israël s’efforce de détruire des cibles liées aux forces régulières iraniennes, il sera difficile de neutraliser les principaux dirigeants de toutes ces organisations en même temps.
Une guerre ouverte entre l’Iran et Israël serait catastrophique pour la région à tous points de vue. En analysant la puissance militaire des deux pays, il est possible de dire qu’Israël est militairement plus faible. Cependant, Tel-Aviv possède des armes nucléaires. La possibilité que l’Iran possède également de telles armes ne peut être exclue, mais au moins publiquement, il n’y a aucune information pour le prouver. Ce que l’on sait, en revanche, c’est que les Iraniens disposent déjà d’une pleine capacité d’enrichissement d’uranium et contrôlent le processus industriel qui pourrait conduire à la production d’une bombe atomique.
Dans un scénario de guerre, l’Iran serait également favorisé par sa géographie complexe. En tant que grand pays et avec des montagnes qui protègent certaines de ses villes importantes et de ses centres industriels, l’Iran est moins vulnérable à l’effondrement face à des incursions étrangères qu’Israël. En outre, Téhéran mobiliserait les milices de l’Axe de la Résistance pour attaquer Israël sur plusieurs flancs, rendant rapidement l’État sioniste incapable de se battre compte tenu de l’existence de plusieurs fronts. Dans ce scénario, Israël serait forcé de choisir entre deux destins : la reddition ou l’utilisation de son arsenal extrême.
Cependant, l’histoire nous montre que l’Iran a une grande capacité à atteindre des objectifs militaires sans générer de dommages collatéraux. Le pays est habitué à la guerre asymétrique, répondant avec patience et une grande précision aux provocations subies, sans que la situation régionale ne dégénère en guerre totale.
Téhéran fera certainement de son mieux pour riposter contre Israël sans une déclaration de guerre formelle. Il est possible qu’il y ait d’autres attaques de l’Axe de la Résistance contre les forces d’occupation dans les prochains jours, tout comme il est possible que des cibles israéliennes et américaines soient détruites dans des raids de haute précision.
Il n’est pas encore certain qu’il y aura une guerre ouverte, mais il est absolument clair qu’il y aura une grave escalade. Israël commet une grave erreur en pensant qu’il restera impuni après avoir attaqué la plus grande puissance militaire du Moyen-Orient.