Des vacances imprévues, sans raison et sans peine, cela méritait d’y réfléchir. Je leur expliquai succinctement mon plan
Pourquoi diable n'étais-je pas suffisamment nul pour passer inaperçu ? Pourquoi n'avais-je pas cette chance inouïe d'être un élève anonyme ? J'en étais arrivé à détester mes résultats qui me rendaient si vulnérable.
Je fus donc chassé du paradis, non pour avoir embrassé la fille du baron derrière un paravent, mais pour de basses considérations sociales non moins stupides ni injustes. C’était quelques semaines avant les examens du troisième trimestre.
J’avais tout de même de la peine pour ma camarade à qui je n’avais jamais adressé la parole, les prodiges fricotant rarement avec les êtres inférieurs.
Tant pis pour lui. Ma réputation, je saurais rapidement la remettre en valeur dès la rentrée, mais lui, il n’aura eu pas la satisfaction qu’il espérait à mes dépens.
je fus donc nommé "gifleur" officiel de la classe. Il avait placé à côté de moi le cancre de la classe et je devais lui donner une paire de claques chaque fois qu'il commettait une bourde... J'étais en première année primaire et déjà bourreau officiel.
Les Semeurs.tn الزُّرّاع